Manon Lacasse redonne à sa communauté

  • Publié le 5 mars 2025 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Lucie Charest

Dès son plus jeune âge, Manon Lacasse, à la tête de l’épicerie Consommation Plus à La Sarre depuis près de 20 ans, a été interpellée par les inégalités sociales. Animatrice chez les scouts, elle commençait déjà à se soucier d’autrui. 

« J’ai eu la chance de naître dans une famille où il n’y avait pas de problématiques, a-t-elle confié. Même à 12 ans, chez les scouts, c’était important pour moi d’aider les autres. Ça ne m’a jamais quittée. Si je peux faire quelque chose qui fait une différence dans la vie de quelqu’un, je le fais. » 

Le Centre de femmes l’Érige, le club de l’Amitié d’Abitibi-Ouest, la Maison du compagnon, font, entre autres, partie des causes qui la rejoignent et pour lesquelles elle s’implique. « Une autre cause aussi me tient particulièrement à cœur, a-t-elle poursuivi. Pendant sept jours, nous fournissons des repas préparés à des parents endeuillés à la suite de l’accouchement. C’est une si grande perte, au moins ils n’ont pas besoin de penser à préparer des repas. » 

« Pour moi, d’aider les autres, ça ne m’a jamais quittée. Si je peux faire quelque chose qui fait une différence dans la vie de quelqu’un, je le fais » 

− Manon Lacasse 

Climat politique 

Manon Lacasse ne s’en cache pas, l’incertitude politique, la polarisation font aujourd’hui partie des préoccupations qu’elle voit prendre de plus en plus de place dans sa communauté. Mais ce serait mal la connaître que de s’imaginer qu’elle resterait les bras croisés en attendant que ça passe. 

« La menace de tarifs de nos voisins du sud crée beaucoup d’anxiété chez les consommateurs, a-t-elle constaté. Ici, à l’épicerie, on mettait déjà l’accent sur les produits régionaux. Mais avec ce qui se passe depuis les dernières semaines, je fais encore plus appel à des producteurs d’ici. Comme ça, l’argent qui se fait en Abitibi reste en Abitibi. »  

La propriétaire de la plus grosse épicerie indépendante de la région n’avait que 25 ans lorsqu’elle en a fait l’acquisition. Quelques 18 ans plus tard, Manon Lacasse reste toujours attentive à sa clientèle, à ses employés, aux gens moins favorisés qu’elle côtoie aux environs de son commerce. 

« Pour moi, le plus important est ce qui a des répercussions sur notre jeunesse, ce qui peut donner un espoir pour l’avenir, pour la suite des choses, a-t-elle conclu. Malgré toute la polarisation qui se crée actuellement dans différents secteurs, je pense qu’on va arriver à passer au travers de tout ça dans la paix et l’harmonie ».  

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