L’Opération Sac à Dos espère toujours s’implanter en Abitibi-Témiscamingue

Publié le 18 août 2025 (Mis à jour le 18 août 2025)
Lecture : 2 minutes

Alex Proteau

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Alors qu’elle s’est amorcée le 14 août dans six régions, l’Opération Sac à dos (OSAD), aimerait aider les enfants et les familles d’Abitibi-Témiscamingue. Malgré une forte expansion à travers le Québec, son déploiement dans la région n’a en effet pas encore trouvé le relais nécessaire.

L’OSAD, présente au Québec depuis 26 ans et portée par le Regroupement Partage, permet d’offrir chaque année à des enfants issus de familles en situation de grande précarité un sac à dos, une boîte à lunch et une trentaine de fournitures scolaires.

« Nous avons à cœur de laisser les enfants choisir leur sac à dos et nous tenons à ce que l’évènement soit festif pour garantir à chaque famille une certaine forme de dignité », explique Audrey Renaud, directrice générale du Regroupement Partage. L’opération et la remise des sacs à dos s’accompagnent aussi d’un accès à des ressources permettant aux familles d’obtenir les outils nécessaires pour sortir de cette situation difficile ».

Une opération d’envergure nationale

En 2025, l’opération mobilise une trentaine de points de service à travers le Québec, visant à aider au total plus de 11 000 enfants et leurs familles. Pourtant, en Abitibi-Témiscamingue, cet élan de générosité est encore absent.

portrait femme audrey renaud — La directrice générale de Regroupement Partage, Audrey Renaud. Photo gracieuseté © 2019 | La Luz Portraits |

« Pour ce qui est de la région de l’Abitibi, malheureusement, nous n’aurons pas encore de points de service cette année. On était en pourparlers avec un organisme l’année dernière, et c’était très près du déploiement de l’Opération Sac à dos, mais nous n’avons pas eu de nouvelles de ces gens-là cette année », continue la directrice générale. Je sais que l’organisation de cette opération est importante, mais les besoins sont là et nous sommes prêts à nous implanter si nous trouvons l’organisme partenaire pour la porter localement ».

Des familles accompagnées malgré tout

L’absence de point de service de l’OSAD en Abitibi-Témiscamingue ne signifie pourtant pas que les familles de la région soient laissées sans ressources. Audrey Renaud explique en que « ces personnes ne sont pas laissées de côté. Elles peuvent se tourner vers l’établissement scolaire fréquenté par l’enfant, puisque les centres de services scolaires disposent parfois de ressources d’urgence ».

Par ailleurs, lorsque l’opération prend fin le 23 août, les surplus sont déposés dans certains centres pour soutenir les familles en attente ou pas informées de l’organisation.

« Ces besoins sont exponentiels et cette problématique n’épargne personne », ajoute enfin Audrey Renaud qui rappelle par ailleurs qu’en 2022, l’Opération Sac à Dos, qui avait alors lieu uniquement sur l’île de Montréal avec 5 200 sacs distribués, s’est étendue en seulement trois ans à huit régions administratives, totalisant 11 000 enfants servis. « C’est un bond spectaculaire révélateur d’une demande en forte croissance ».