Le dépanneur de Kitcisakik brûle

  • Publié le 9 avr. 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Michel Ducas

Pour la deuxième fois en moins de deux mois, la petite communauté algonquine de Kitcisakik, située à environ 90 km au sud de Val-d’Or, a subi le traumatisme de l’incendie de l’un de ses principaux bâtiments. 

Cette fois, c’est au tour du dépanneur de Kitcisakik d’être la proie des flammes.  « Peu avant 3h ce matin (mardi), un incendie s’est déclaré dans un commerce de Kitcisakik, a déclaré Le Sgt. Frédéric Deshaies, porte-parole de la Sûreté du Québec.  Il s’agirait d’un incendie qui pourrait être d’origine criminelle.  Nos enquêteurs ont été dépêchés sur place, tout comme un technicien en identité judiciaire. » 

Le bâtiment est une perte totale, malgré l’intervention des pompiers de Val-d’Or et de Lac-Simon.  « Les pompiers ont dû parcourir une bonne distance avant de parvenir au feu, fait remarquer le chef de la communauté de Lac-Simon, Lucien Wabanonik.  En plus, le bâtiment se trouve non loin des réservoirs d’essence de la communauté, ce qui a fait craindre le pire dans la communauté. » 

Solidarité avec leurs frères et soeurs 

Puisqu’il est question de Lac-Simon, la communauté s’est mobilisée pour venir en aide aux résidants de Kitcisakik.  « À Kitcisakik, ils se retrouvent donc sans essence, même si les réservoirs d’essence n’ont pas été touchés par le feu, indique Lucien Wabanonik.  On a donc mis sur pied un système d’urgence pour les approvisionner en essence.  Nous avons aussi servi les déjeuners qui sont normalement servis au centre communautaire de Kitcisakik.  Nous avons fait le nécessaire pour bien accueillir nos frères et nos sœurs dans les circonstances. "

Dans le tumulte politique 

Comme mentionné plus haut, il s’agit du deuxième incendie majeur à toucher la petite communauté de quelque 700 personnes en moins de deux mois.  Le 21 février dernier, les bureaux du conseil de la Nation Anishinabe de Kitcisakik se sont eux aussi envolés en fumée, emportant 44 ans d’archives de la communauté. 

L’incendie survient également en période de troubles politiques à Kitcisakik.  En effet, le chef, Régis Penosway, est accusé par ses adversaires politiques de « misogynie, de népotisme et d’abus de pouvoir ».  Le 26 mars dernier, une délégation formée d’anciens chefs et conseillers de la communauté, accompagnés de l’actuelle directrice générale, Doris Papatie, ont tenu une conférence de presse à Ottawa, pour demander à la ministre des Services aux Autochtones, Patty Hadju, d’intervenir à Kitcisakik.  C’est l’ex-cheffe, Adrienne Anichinapeo, qui était à la tête de cette délégation.  Le Citoyen a tenté de rejoindre sans succès le chef Penosway pour obtenir ses commentaires. 

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De gauche à droite : Chef Lance Haymond ; Chef Francis Verreault-Paul ; Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire en matière de relations avec les Premières Nations ; la directrice générale de l’organisme Eau Secours, Rébecca Pétrin et le président de la Coalition canadienne de la responsabilité nucléaire, Docteur Gordon Edwards. 

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