Les infirmières en grève pour 4 jours

  • Publié le 11 déc. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Michel Ducas

Les quelque 1 600 professionnelles en soins membres du Syndicat interprofessionnel en soins de santé en Abitibi-Témiscamingue (FIQ-SISSAT) ont entrepris lundi matin une autre grève de quatre jours.  Les syndiqués veulent maintenir la pression sur le gouvernement Legault dans les négociations avec les employés du secteur public.  Et la situation est encore plus problématique en Abitibi-Témiscamingue, si on en croit le syndicat.

« La disparité régionale dont nous sommes victimes actuellement fait en sorte qu’il manque 350 infirmières pour assurer les services à la population, indique le représentant de la FIQ-SISSAT, Jean-Sébastien Blais.  Si le ministre Dubé persiste et signe, à ce rythme, il nous manquera 550 infirmières en 2028. » 

M. Blais aimerait voir le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS-AT) se sevrer de la main-d’œuvre indépendante, ce qui est loin d’être le cas présentement.  « Là-dessus, on est sur la même longueur d’onde que le CISSS-AT, souligne Jean-Sébastien Blais.  C’est extrêmement difficile de garder nos effectifs dans la région, et le gouvernement ne veut pas entendre parler de nos solutions. » 

Un conflit qui risque de durer 

Les représentants régionaux de la FIQ ne croient pas que le conflit va se régler d’ici les Fêtes.  « Flexibilité, efficacité, pouvoir : le gouvernement n’a que ces mots-là à la bouche, mais ce que nous voulons faire comprendre à nos patient-e-s et à la population, c’est que ça ne doit pas être à sens unique, affirme le vice-président Alexandre Chabot. Nous voulons, nous aussi, avoir la flexibilité pour être présentes auprès de notre famille, des équipes de travail stables et efficaces pour mieux soigner et du pouvoir sur la confection de nos horaires. La gestion autoritaire, ça ne passe plus auprès des professionnelles en soins. » 

Les offres monétaires du gouvernement sont aussi jugées insultantes par le syndicat.  L’offre de 12,7% d’augmentation sur cinq ans est nettement insuffisante aux yeux du syndicat.  « Nous valoriser comme professionnelles en soins, ça veut dire nous payer à notre juste valeur, explique M. Chabot. Nous n’accepterons jamais de voir notre pouvoir d’achat diminuer. Un gouvernement de comptables devrait comprendre ça. » 

Menaces de fermetures de services 

La FIQ tire la sonnette d’alarme pour l’Abitibi-Témiscamingue, la seule région dont le cas est discuté au national lors des négociations avec Québec.  « Actuellement, au train où vont les choses, nous pourrions assister à des fermetures de services, avertit Jean-Sébastien Blais.  Le ministère de la Santé crée de nouveaux départements dans les hôpitaux, et on n’a même pas assez de personnel pour les mettre sur pieds.  On ne peut plus se permettre le statu quo. »  

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