Cette campagne de sensibilisation a pour objectif d’assurer des milieux d’apprentissages pour les jeunes de Rouyn-Noranda où brille le respect et la civilité.

Cette initiative est portée par un comité réunissant des intervenants de tous les secteurs d’emploi au CSSRN et est soutenue par des partenaires engagés. La campagne intitulée Inspire le respect se positionne comme un appel à renforcer l’implication de tous les acteurs œuvrant autour des étudiants pour assurer un milieu sain, sécuritaire et bienveillant pour tous.

« Le comité se veut proactif, créatif et d’actions. La raison est simple, l’ensemble du personnel du CSSRN désire et fait tout en son pouvoir pour travailler tant en prévention que sur des outils concrets pour soutenir l’ensemble des milieux et faire en sorte que les élèves obtiennent le meilleur encadrement éducatif et personnel possible », mentionne avec conviction Anne-Frédérique Karsenti, directrice générale du CSSRN.  

Un coup de pouce pour les enseignants 

Parmi les membres de ce comité, nous retrouvons deux enseignantes du CSSRN, mesdames Karine Rivard et Valérie Cimon. « Quand le projet nous a été présenté, ça nous a tout de suite interpellées, parce qu’on désirait qu’il se passe quelque chose à ce niveau-là. On veut participer à cet essor-là, parce qu’on veut que les choses changent. Avec les autres membres du comité, on a eu de belles idées, on a mis en place de beaux outils, je crois que ça bien faire avancer le projet », exprime Valérie Cimon, enseignante au préscolaire à l’école de Granada.

Ces deux enseignantes représentent la communauté des professeurs du secteur de Rouyn-Noranda au sein du comité et ont à cœur la sensibilisation de la communauté à la civilité en milieu scolaire. Témoins d’agressions physiques et psychologiques dans leur école respective, les deux enseignantes sont fin prêtes à voir les choses changer. Elles se sont d’ailleurs réjouies de voir l’aspect psychologique s’ajouter aux formulaires d’incidents et d’accidents en milieu de travail, afin de tenir un registre des blessures qui sont moins visibles, mais tout autant dommageables.

« Un rapport physique c’est facile de dire que je me suis fait frapper là, prendre une photo. On a des preuves concrètes et visibles. On s’est rendu compte au fil des années qu’il y a plusieurs enseignants ou membres du personnel qui partaient en congé maladie pour de la fatigue accumulée. On ne pouvait pas exprimer nos blessures psychologiques, donc c’est une des raisons pourquoi on assistait à des départs comme ceux-ci. Avec l’ajout dans le formulaire, on s’est rendu compte que ça n’allait pas si bien que ça, il y a vraiment un manque de respect et un manque de civisme. Ça a aidé certains membres du personnel à dénoncer et montrer que ça existe. L’aspect psychologique devient donc plus visible et c’est autant valable qu’une cheville foulée par exemple », ajoute Karine Rivard, enseignante en 6e année à l’École Sacré-Cœur.  

Des outils déployés 

Pour cette première phase du projet, les membres du comité sont fiers de présenter des capsules vidéos réalisées par Productions 3 tiers, montrant des parents et leurs enfants dans des situations du quotidien. Ces capsules se veulent teintées d’humour et on s’y reconnait facilement. Grâce à ces mises en situation, le comité souhaite rappeler aux parents que malgré les embûches vécues pendant la journée, le respect est toujours de mise. Ces capsules seront présentées sur le Web, sur les réseaux sociaux, au cinéma Paramount et plus encore.

Des extraits audios du même genre peuvent également être entendus à la radio depuis peu. Plusieurs outils à l’interne tels que la création d’autocollants et d’une balle antistress aux couleurs de la campagne sont également mis en place. Une directive en matière de promotion de la civilité a été rédigée, afin de renforcer l’engagement.  

Crédit : Chloé Pronovost
Karine Rivard et Valérie Cimon, représentantes des enseignantes au sein du comité pour un milieu sain, sécuritaire et bienveillant.