La Maison du bouleau blanc : 30 ans de compassion

  • Publié le 29 oct. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Michel Ducas

Une centaine de personnes se sont réunies samedi soir, chez Sam’s Grill, à St-Mathieu-d’Harricana, pour célébrer les 30 ans de la Maison du bouleau blanc.  Située à Amos, la maison de soins palliatifs aide depuis 1993 les personnes en fin de vie et leurs proches à retrouver un peu de sérénité. 

Le propriétaire du restaurant a tué le veau gras (lire : méchoui) pour l’occasion.  Les gens présents ont pu dire un vibrant « merci » aux cofondateurs, la Dre Liette Boyer et son époux, Germain Vezeau, qui, en 1993, ont vu que cette ressource était devenue nécessaire dans leur communauté.   

C’est sans budget de fonctionnement, avec comme seule ressource beaucoup de bénévolat et de générosité que la Maison du bouleau blanc a pu accueillir ses premiers usagers.  Des usagers à qui on n’a jamais doré la pilule, jure Germain Vezeau.  « On n’a jamais dit les choses en rose.  On a toujours dit la vérité aux usagers et à leurs proches. »  

Une grosse dose d’amour 

La présidente de la Maison était visiblement émue par les applaudissements nourris des convives.  « Il y a beaucoup d’amour dans la maison et autour de la maison, a déclaré la Dre Boyer.  Les gens qui arrivent chez nous en fin de vie ont l’occasion de se retrouver avec leurs proches.  Cela leur permet de retrouver un peu de sérénité devant le grand départ, mais c’est aussi un endroit où ils peuvent découvrir qui ils sont avant de partir.  Ils peuvent aussi régler certains problèmes avec leur proches. » 

La Dre Boyer a aussi profité de l’occasion pour remercier la communauté amossoise pour son soutien.  « Les soins, c’est un travail d’équipe, dit-elle.  Les soins cliniques et l’administration travaillent ensemble.  La communauté nous supporte aussi dans notre œuvre. »  La présidente de la Maison a évoqué l’épisode de l’inondation du sous-sol de la Maison, il y a quelques années, alors que la communauté s’est serré les coudes pour réparer lrs dégâts. 

Plus qu’un simple travail 

Directrice générale de l’organisme pendant 19 ans, Joan Tenhave-Audy a vu passer plusieurs usagers et leurs proches.  Elle assure que c’est un travail qui est tout, sauf ordinaire.  Sans le dire ouvertement, elle se sent privilégiée d’avoir pu occuper ce poste pendant toutes ces années, elle qui a pris sa retraite en janvier dernier.  « On travaille avec le cœur et avec l’âme qu’on a pour offrir des services à ces bonnes personnes qui sont en fin de vie », de dire Mme Tenhave-Audy.   

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, pour la directrice, accompagner des gens en fin de vie n’est pas triste.  « Je ne peux pas dire que c’était triste.  Je peux dire que c’est beau de voir quelqu’un qui est prêt à partir, de voir les parents, les proches qui les accueillaient pour partir, c’est grandiose. » 

Des défis 

Résolument tournée vers l’avenir, la Dre Boyer a des projets pour agrandir la Maison du bouleau blanc.  « On ne mettra pas de nouvelles chambres, mais on va agrandir celles que l’on a déjà, a-t-elle annoncé aux convives présents.  On veut être en mesure de mieux accueillir les familles et les proches de nos usagers. » 

L’organisme fait aussi face à la pénurie de personnel qui frappe durement le réseau de la santé en Abitibi-Témiscamingue.  « Il y a des services que l’on ne peut pas offrir 24 heures sur 24, par manque de personnel, indique la Dre Boyer.  Nous faisons face aux mêmes problèmes que tous le reste du réseau de la santé.  Nous travaillons fort pour tenter d’attirer des travailleuses chez nous. » 

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De gauche à droite : Chef Lance Haymond ; Chef Francis Verreault-Paul ; Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire en matière de relations avec les Premières Nations ; la directrice générale de l’organisme Eau Secours, Rébecca Pétrin et le président de la Coalition canadienne de la responsabilité nucléaire, Docteur Gordon Edwards. 

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