La marmite boréale de Jonathan Deschamps continue de bouillir

  • Publié le 14 juill. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Pierre-Olivier Poulin

La passion des épices boréales de Jonathan Deschamps ne finit pas de lui donner des idées pour de nouvelles bières saisonnières. Parcourant les forêts et le terroir de la région, le maître-brasseur de la microbrasserie Le Prospecteur ne se fait pas tordre un bras pour combiner sa passion et son travail.

Inspiré par sa mère et le biologiste Roger Larivière, le natif de Lebel-sur-Quévillon ne manque pas d’inspiration pour exercer sa vie professionnelle. Jonglant avec des temps de récolte courts et précis, l’artisan veut faire rayonner les plantes indigènes régionales dans les papilles des consommateurs, comme les fleurs de thé du Labrador pour la bière «Nectar de Swamp». 

«C’est une plante que j’aime beaucoup. En tant que telles, les feuilles ont une belle amertume et sont très aromatiques. Les fleurs sont encore plus aromatiques, sans avoir l’amertume qui vient avec. Chaque année, tu n’as qu’une semaine pour cueillir cette fleur. Le goût est très floral, avec un petit arrière subtil de conifère», décrit le maître-brasseur. 

Préconiseur de la subtilité dans ses brassins, Jonathan Deschamps estime mettre uniquement 500 grammes de Thé du Labrador par 1000 litres de bière. Une quantité qui peut descendre jusqu’à 100 grammes pour un volume similaire de la Mille Shacks, un produit à base de mélilot blanc. 

«Je ne veux pas surdoser mes produits. Souvent, le problème avec certains maîtres-brasseurs est qu’ils mettent trop d’épices. De toute façon, le houblon vient ressortir ses huiles essentielles, car à l’intérieur, il y a un composé qu’on appelle le myrcène. Cela abaisse le seuil de détection de ces huiles» 

Production limitée 

Les derniers mois ont ouvert de grandes portes pour les gestionnaires du Prospecteur. En plus de la mise en marché de leurs bières principales dans un format cannette, une nouvelle usine installée près de l’aéroport viendra donner un coup de main à la production. 

Or, les amateurs de bières saisonnières devront encore attendre avant de voir leurs produits préférés être brassés en plus grosse quantité.  

«Éventuellement, ça peut être une possibilité. On a davantage mis en place l’usine pour nos bières régulières, et on a de la misère à fournir. On souhaite garder un côté niché pour ces produits signatures. À court terme, on ne le fera pas en cannette, mais dans quelques années, j’aimerais dévoiler certains brassins, dont la Nectar de Swamp», laisse entre-ouvrir Jonathan Deschamps. 

Même s’il n’en n’est pas à sa première année dans ce style de concoctions, le maître-brasseur voit le succès qui revient année après année, alors que toutes les bouteilles s’écoulent en près d’un mois. 

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