Un 20e anniversaire constructif pour la DPJ

  • Publié le 13 juin 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Lucie Charest

Les directeurs de la protection de la jeunesse (DPJ), ont choisi d’unir leur voix, dans le cadre du 20e anniversaire de l’application de la loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), pour parler d’un aspect important et souvent méconnu de leur travail : leur intervention auprès des jeunes contrevenants.

Cette année 8554 adolescents ont reçu des services en vertu de la LSJPA au Québec, ce qui constitue une hausse de 14,5 % par rapport à l’an dernier. Fait intéressant, pour la région de l’Abitibi-Témiscamingue, il s’agit de 251 cas comparativement à 245 l’an passé, une augmentation de 2,4 %, à l’échelle de la région. Celle-ci marque toutefois un écart notable, comparativement à la moyenne provinciale.

Tomber, se relever

Afin de donner un visage humain aux chiffres et rappeler que derrière chaque statistique se trouve un jeune qui vit de nombreuses difficultés, les DPJ/DP présentent cinq histoires d’adolescent, sous forme de récits numériques. Les histoires sont réelles, seuls les prénoms ont été changés pour préserver l’anonymat des jeunes. Pour les besoins de la cause, ils s’appellent Rosalie, Tommy, Maxime, Samuel, et K.

À titre d’exemple, voici un extrait du témoignage de Rosalie : «Bonjour. Je m’appelle Rosalie. J’ai maintenant 17 ans. L’an dernier, j’ai voulu quitter ma famille et aller vivre chez une dame avec qui j’avais un bon lien. J’ai dit à une intervenante de mon école que je voulais tuer mes parents. Je lui ai fait part de mon plan précis pour arriver à mes fins. Je n’avais pas réellement l’intention de le faire, je voulais juste partir de la maison. Mais mes menaces ont vraiment été prises au sérieux et ont entraîné une série d’interventions. (…) J’ai failli renoncer. Mais ça a été la meilleure chose que j’ai faite et ça a permis de régler bien des choses.»

Pour les directeurs de la Protection de la jeunesse plusieurs jeunes contrevenants suivis vivent une longue traversée vers un avenir incertain. «Trouver son équilibre après les tumultes de l’adolescence est un enjeu auquel nous devons tous faire face, avec plus ou moins de défis, peut-on lire dans le communiqué émis pour l’occasion. Mais pour certains jeunes, le parcours est souvent plus ardu, semé d’embûches et de détours. Dans ces cas, l’intervention des DPJ/DP, de concert avec plusieurs partenaires devient nécessaire et essentielle pour permettre à ces jeunes de retrouver leur équilibre».

Plus près de nous

Le nombre de signalements traités en Abitibi-Témiscamingue au cours de l’année est identique à celui de l’année précédente soit 4 045. Quant au nombre de signalements retenus pour évaluation, il a augmenté de 4,4 % en comparaison à l’année précédente.

À l’échelle régionale, il y a une augmentation significative des personnes inscrites en première ligne, 47,0 % depuis 2020-2021, et de 6,6 % depuis l’année 2022. Cette hausse s’explique notamment par l’amélioration de l’accessibilité aux services de proximité depuis les trois dernières années. Les dossiers retenus pour évaluation à la DPJ sont plus complexes et pertinents.

En Abitibi-Témiscamingue, une baisse de 1,4 % du taux de prise en charge des enfants sous la DPJ a été notée. Au Québec, les signalements retenus concernent surtout la négligence et l’abus physique.

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De gauche à droite : Chef Lance Haymond ; Chef Francis Verreault-Paul ; Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire en matière de relations avec les Premières Nations ; la directrice générale de l’organisme Eau Secours, Rébecca Pétrin et le président de la Coalition canadienne de la responsabilité nucléaire, Docteur Gordon Edwards. 

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