Compostage : la MRCVO lance le processus pour les commerces et les industries

  • Publié le 19 avr. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Pierre-Olivier Poulin

ENVIRONNEMENT – Après les résidences et les appartements, la MRC de La Vallée-de-l’Or passe à la prochaine étape pour sa collecte de composte. À partir de maintenant, les commerces et les industries pourront envoyer leurs restes alimentaires autrement qu’au site d’enfouissement de Val-d’Or.

En marche à partir du 1er mai, la MRCVO prévoyait lancer le tout à l’automne 2022. Toutefois, une dernière année compliquée au niveau du recrutement de personnel a forcé les gestionnaires du projet à repousser les échéanciers. 

Le préfet, Martin Ferron, parle déjà d’un bon engouement de la part des restaurants et des épiceries, qui doivent se débarrasser d’une quantité impressionnante de nourriture. Pour l’instant, la démarche demeure volontaire afin que les industries et les commerces puissent adapter leurs milieux de travail. Ceux-ci auront le choix d’utiliser des contenants de différents volumes, soit du bac conventionnel au gros conteneur. 

«On ne récoltera pas tout le monde, tout de suite, nuance le maire de Malartic. Ça va s’intégrer graduellement, au cours de la prochaine année. Ce n’est pas annoncé encore, mais il y aura une date fatidique. On laisse les gens et les entreprises se préparer, car c’est plus évident pour certains. Le but est de maximiser la réutilisation des matières compostables pour ne pas l’enfouir». 

L’organisme Recyc-Québec a conclu que 504 000 tonnes ont été produites par les industries, commerces et institutions du Québec, en 2021. Ce nombre excluait les industries agroalimentaires et des pâtes et papiers. 

«Cette collecte s’annonce très prometteuse. De nombreux gestionnaires, dont des restaurateurs et des responsables d’institutions scolaires, n’attendent plus que le feu vert pour se mettre en action. Cet engouement nous démontre clairement que le milieu des affaires et de l’éducation désire en faire plus pour l’environnement», se réjouit le directeur du Service de la gestion des matières résiduelles, Marco Veilleux. 

Une subvention bonifiée 

En plus d’ouvrir les portes de la collecte de composte, la MRCVO a annoncé qu’elle bonifiera ses subventions pour les produits d’hygiène réutilisables. Une première étape avait été instaurée en 2010 avec les couches lavables. Maintenant, les produits d’hygiène féminins et pour l’incontinence seront aussi inclus dans les modalités.  

La subvention aidera à combler 25% des dépenses, jusqu’à concurrence de 100$. Les achats devront être prouvés par une facture et doivent être faits dans un commerce local. Pour les produits d’hygiène féminins, une subvention sera permise aux cinq ans, tandis que les articles pour l’incontinence pourront être renouvelés de manière annuelle. 

«Ce sont de bonnes pratiques. En faisant cet effort, les gens vont peut-être faire plus d’efforts pour composter et recycler. C’est un ensemble de facteurs qui vont diminuer le tonnage au site d’enfouissement. C’est symbolique comparativement à ce qu’on peut envoyer en compostage, mais en environnement, il n’y a pas de petites actions», estime M. Ferron. 

Les citoyens du territoire qui souhaitent se prévaloir de cette aide financière peuvent se rendre à l’adresse web https://bondebarras.mrcvo.qc.ca/programme-de-subvention/. 

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