ANNULÉ – La ville aux 60 clochers

  • Publié le 15 févr. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Chloe Pronovost

Le 22 février prochain, Paul Trépanier remontera dans notre histoire jusqu’en 1925 pour mettre en lumière le riche patrimoine religieux de Rouyn-Noranda d’hier à aujourd’hui. 

Natif du Témiscamingue, Paul Trépanier exerce la profession d’historien de l’art et de l’architecture depuis 40 ans. « C’est au moment même où j’étais étudiant à Rouyn-Noranda que mon intérêt pour le patrimoine religieux s’est manifesté. Ensuite, j’ai effectué mes études sur le sujet à Québec, région que j’habite encore », précise monsieur Trépanier. C’est par le biais des Belles Soirées de la Société d’histoire de Rouyn-Noranda que monsieur Trépanier aura la chance de dévoiler le riche patrimoine religieux de la ville.

La conférence nommée « Rouyn-Noranda, la ville aux 60 clochers », fait, d’une part, référence aux nombres importants de lieux de culte qui ont été édifiés sur le territoire entre 1925 et 2010, mais fait, d’autre part, un petit clin d’œil à l’expression « Montréal, la ville aux 100 clochers » prononcée par Mark Twain en 1880. « C’est une allusion, parce qu’on disait de Montréal, au 19e siècle, qu’il y avait tellement d’églises, qu’elle était la ville aux 100 clochers. Mais pour une ville comme Rouyn, qu’on ait construit 60 lieux de culte en moins de 100 ans, ça donne une idée de comment on était de grands bâtisseurs et que la spiritualité était quelque chose d’important pour cette collectivité qui était très variée. Ce qui fait en sorte qu’on a un patrimoine très varié et très riche. » Le conférencier souhaite mettre en perspective les nombreux groupes hétérogènes qui sont derrière ces édifices religieux et qui vivaient respectueusement ensemble sur le territoire. « Ça fait partie de l’identité de Rouyn d’être entourée de communautés différentes. L’origine des gens est très différente, même dans Rouyn, mais d’une paroisse à l’autre, de Montbeillard à Beaudry, les gens ne venaient pas des mêmes régions, des mêmes colonisateurs. Chacun apporte son savoir-faire et ses propres goûts. À cause de cette variété-là, on n’a pas construit une grosse cathédrale qui regroupe 70% de la population, on a plutôt une variété de petites églises allant de la Synagogue juive à Noranda, qui est un bâtiment chéri, jusqu’à l’Église Orthodoxe russe ou catholique ukrainienne. » 

Aujourd’hui, ce sont 45 clochers des 60 originaux qui sont toujours érigés à Rouyn-Noranda. Certains ont été convertis et ont trouvé une nouvelle vocation, alors que d’autres conservent toujours leur fonction religieuse. « On est allé avec beaucoup de créativité pour convertir les lieux de culte, c’est d’ailleurs un grand élément de fierté. L’un des beaux cas, qui a été beaucoup cité au Québec, c’est l’ancienne Église du Sacré-Cœur à Rouyn-Noranda qui est maintenant une garderie. C’est tellement bien pensé, il y a des espaces intérieurs très grands pour les jeux. Il y a aussi évidemment l’Église Notre-Dame-de-Protection qui est devenue l’Agora des Arts. » 

Paul Trépanier vous invite à découvrir les secrets cachés derrière les divers lieux de culte qui ont pris place à Rouyn-Noranda et échanger sur le sujet, le 22 février prochain dès 19h à la Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda. 

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De gauche à droite : Chef Lance Haymond ; Chef Francis Verreault-Paul ; Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire en matière de relations avec les Premières Nations ; la directrice générale de l’organisme Eau Secours, Rébecca Pétrin et le président de la Coalition canadienne de la responsabilité nucléaire, Docteur Gordon Edwards. 

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