Une approche plus locale qui sert Val-d’Or

  • Publié le 23 nov. 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Pierre-Olivier Poulin

MINES – Le dernier colloque annuel de l’Institut national des mines servait un peu de test pour le regroupement provincial. Voulant se rapprocher un peu plus des établissements scolaires, l’INMQ a décidé de faire un événement plus régional, avec Val-d’Or à titre de première expérience. 

Rassemblés au début du mois de novembre au Pavillon des Premiers Peuples de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), les invités et les panélistes ont exploré plusieurs sujets chauds qui touchent le monde minier, comme l’intégration de la main-d’œuvre autochtone et l’électrification des véhicules. 

Auparavant toujours accolé avec l’ancien ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN), l’Institut a voulu faire différemment après les deux ans de la pandémie. Une promesse que voulait respecter la présidente de l’INMQ, Christine Duchesneau, qui voulait faire le tour des régions minières québécoises. La Côte-Nord pourrait suivre l’année prochaine, tandis que le Nord-du-Québec serait dans le viseur pour 2024. 

«On voulait être plus près des établissements d’enseignement, car en temps normal, c’est à Québec. Ce n’était pas toujours facile pour les enseignants et les directions de formation professionnelle de se rendre sur place pour assister au colloque, qui dure pratiquement toute la semaine», mentionne Mme Duchesneau, qui se préparait à se rendre à l’événement de Québec Mines, qui se tenait du 21 au 24 novembre dernier.  

Un lithium stratégique 

Les transports électriques ont passablement retenu l’attention des discussions amenées à l’UQAT. Pendant que des gros véhicules commencent à intégrer les batteries comme source d’énergie, la question du lithium en Abitibi-Témiscamingue demeure un gros filon qui pourrait mener l’industrie minière provinciale. Un courant qui s’inscrit dans la volonté des compagnies aurifères de viser la carboneutralité d’ici les prochaines années. 

«Le Québec va pouvoir se démarquer au niveau de la filière batterie. On entend parler de l’électrification des transports. La province veut être un chef de fil à cet égard. On parle de développer des usines de transformation du lithium à Bécancour et à Shawinigan. Je pense qu’on va tirer notre épingle du jeu», affirme Mme Duchesneau. 

Une préoccupation qui touche aussi la question de la main-d’œuvre, spécialement celle issue des communautés autochtones. L’INMQ garde un œil attentif sur les facteurs d’apprentissage et de rétention de ces élèves autochtones. Une grande recherche sur le sujet devrait d’ailleurs être révélée le printemps prochain. 

«Les Autochtones demeurent nos premiers habitants sur nos territoires. Je pense qu’il faut absolument se préoccuper de leur intégration. La majorité des sites miniers sont prêts des communautés. Il y a beaucoup de travaux qui sont faits au niveau des minières pour l’acceptation sociale.» 

«Nous n’avons pas tous les détails de cette recherche, mais on constate les facteurs personnels qui les touchent en classe et à l’extérieur. Il y a des enjeux avec la langue, l’opportunité d’affirmer l’identité autochtone ou la présence d’élèves modèles. Au niveau pédagogique, il y a les styles d’apprentissage, le soutien pédagogique et l’encadrement personnalisé», énumère la présidente.  

Cette dernière note aussi la présence de facteurs institutionnels pour les jeunes qui quittent leur communauté pour se rendre en milieu urbain.

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