« Tu souviendras de moi » remporte le grand prix Hydro-Québec au FCIAT

  • Publié le 4 nov. 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Audrey-Anne Gauthier

En grande première, le film « Tu te souviendras de moi », réalisé par Éric Tessier, scénarisé par François Archambault et dont Rémi Girard est le protagoniste, a été présenté samedi dernier au Festival du cinéma international en A-T (FCIAT) devant une salle comble. 

Alors que la sortie du film était prévue en 2020, c’est finalement samedi dernier, lors de la soirée d’ouverture du 41e FCIAT que le film a été projeté sur grand écran. Les festivaliers ont été très touchés par ce film, ce qui lui a valu le grand prix Hydro-Québec, qui a été remis hier soir, lors de la soirée de clôture.  

Le Citoyen s’est entretenu avec le trio juste avant la projection. Éric Tessier avait hâte de le présenter au grand public. « Nous attendons ça depuis mars 2020. C’est comme une libération. Le film va commencer à exister pour vrai, pis on avait besoin de ça. » D'ailleur, le film sort en salle dès le 4 novembre.

Le long-métrage adapté de la pièce de théâtre éponyme de François Archambault, est un film touchant qui valse entre le dialogue et les retours en arrière, en démontrant la fragilité de la mémoire humaine entre deux générations. Le film illustre la maladie d’Alzheimer en se penchant sur le parcours d’Édouard, un professeur d’histoire à la retraite qui commence à perdre la mémoire ainsi que l’effet de la maladie sur ses proches.

Rémi Girard, qui interprète le personnage d’Édouard tient à préciser que c’est tout de même fait avec humour, grâce à la sensibilité d’Archambault. « Le film est vu avec humour. Ça fait respirer un peu parce que c’est une tragédie épouvantable l’Alzheimer. On s’est rendu compte que ça arrive dans toutes les familles. Donc cet humour-là, dans le film, nous donne une petite bouffée d’air. » Le film est empreint d’une grande sensibilité et d’une tendresse nécessaire pour alléger le contenu très émotif.  

Pour Éric Tessier, il est important de mentionner que ce n’est pas seulement un film sur l’Alzheimer, mais que la maladie est surtout un prétexte et un révélateur à d’autres sujets de société très importants comme la transmission des connaissances entre les générations et la perte de la mémoire collective. « Il y a ce pan du film où l’on fait référence à des événements historiques québécois dont on accorde de moins en moins d’importance, mais qui font partie de nous. » « C’est aussi tout un monde qui s’efface en même temps que la mémoire du personnage. C’est l’automne dans le film, les feuilles tombent. C’est comme la fin de quelque chose, mais avec tellement de lumière », raconte François Archambault. 

Ces réflexions collectives et cette interrogation sur notre peuple passent entre autres, par la relation que le personnage développe avec Bérénice (Karelle Tremblay), la belle-fille de sa fille qui s’occupera de lui. « Karelle et moi, ç’a été une belle rencontre entre deux personnages, mais également entre deux humains, entre deux acteurs. Nous avons éprouvé beaucoup de plaisir, mais pas juste ça. Nous deux, ensemble, c’était complémentaire. On s’est compris rapidement et ça se ressent à l’écran », exprime M. Girard.  

À la fin de l’entrevue, ils tenaient à remercier le festival de leur offrir un si bel accueil, une belle tribune comme ça. Ce n’était pas leur première visite et ce ne sera également pas la dernière. « Ce festival est extraordinaire et nous sommes vraiment heureux de pouvoir faire notre première ici, parmi vous.»  

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