Au lieu de prendre mon char

  • Publié le 2 nov. 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Audrey-Anne Gauthier

Samedi dernier, le 30 octobre, avait lieu la première du film « Au lieu de prendre mon char », réalisé par Jean-François Perron et les Productions 3Tiers, mettant en vedette Guillaume Rivest, qui a effectué une expédition en ski de fond de 680 km sur une période de 25 jours entre Rouyn-Noranda et Montréal en février 2022. 

Dans le cadre du Festival du cinéma, Le Citoyen s’est entretenu avec le réalisateur et le protagoniste après la projection. « Nous sommes vraiment soulagés de l’avoir présenté. Ça fait longtemps qu’on travaille là-dessus. Il y a toujours un doute sur la réception qu’un film va avoir. Le soutien et la dose d’amour que j’ai reçu, c’est fou. Veut veut pas, je me mets complètement à nu dans ce film, et ce, dans 10 000 circonstances, et pour la plupart du temps avec la face gelée », raconte Guillaume Rivest en riant.

Même si ce n’était pas la première fois qu’il regardait le film, c’était un plaisir de pouvoir le visionner sur grand écran, entouré des gens de la communauté entre autres, parmi ceux et celles qui l’ont appuyé tout au long de cette aventure. 

« Nous avons quand même beaucoup travaillé en équipe pour la réalisation. Dans le sens où j’avais le dernier mot, mais nous avons quand même beaucoup eu de débats d’idées sur ce que nous voulions mettre en valeur dans le film. Il y avait différentes trames narratives et certains angles que nous aurions pu prendre. On a finalement trouvé un bel équilibre entre l’humour, les difficultés rencontrées, mais aussi les beaux moments », explique Jean-François Perron. Trouver cette trame narrative a d'ailleurs été un des plus grands défis lors de la réalisation. 

« Il y a énormément d’heures de filmer. J’ai vraiment eu l’impression d’avoir fait le voyage avec lui lorsque j’analysais le matériel. Je connais absolument tous les moments qu’il a vécu. Donc c’est de choisir la bonne histoire, de bien balancer entre le concept que tout le monde pourrait faire cette aventure, mais en même temps, non ce n’est pas tout le monde qui peut le faire. Je devais jauger ce que nous allions projeter de Guillaume à l’écran, autant dans ses bons que dans ses moins bons moments. »

D’ailleurs, le film représente très bien cet équilibre. Il y a eu des moments touchants et des moments très drôles et à la fois très vulnérables. Le but du film n’était donc pas de démontrer nécessairement un grand exploit, mais surtout de mettre de l’avant l’humain derrière cette expédition. À deux reprises pendant son aventure, Guillaume était accompagné. Ces moments n’ont pas toujours été faciles parce qu’il devait composer avec d’autres personnes qui ralentissaient le rythme qu’il avait prévu, mais finalement tout s’est bien passé.

« Il y a tout le bout avec mon bon ami François Bédard qui ne fut pas facile. Nous avons essayé de le démontrer dans le film. Pendant un bout, François était complètement à bout, et blessé. J’ai dû composer avec cette situation. Disons que j’ai travaillé sur moi-même pas mal, exprime Guillaume. « La même chose est arrivée avec deux autres de mes compagnons de ski de fond, Gilles et Gerry. Quand ils me disaient qu’à 13h, la journée était finie, et bien c’était fini. Ça faisait en sorte que je devais équilibrer mes distances ailleurs pour les km que je n’avais pas faits. C’était un gros défi. À la fin, disons que j’avais hâte que ça finisse », raconte Guillaume, entièrement satisfait de son aventure, du début à la fin.

« Ce qui est le fun avec ce film-là également, c’est que nous avons réussi à démontrer que même pour un aventurier aguerri, il y a des moments plus difficiles, mais que lorsqu’on est bien préparé, on peut accomplir des choses exceptionnelles », exprime Jean-François. Ce film est la finalité d’une grande aventure qui s’est déroulée en février 2022. Guillaume tient également à mentionner que l’appui avant, pendant et après l’aventure a été incroyable et que ça avait inspiré énormément de gens.  

Trois projections sont prévues dans différents festivals d’aventures. Ils aimeraient également créer une tournée de projections régionales en formule-conférence pour que le plus de monde puisse profiter et visionner cette grande aventure.  

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