Itinérance : un meilleur contrôle du phénomène pendant l’été 2022

  • Publié le 14 oct. 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Pierre-Olivier Poulin

COMMUNAUTÉ – Confrontée à une problématique d’itinérance, la Ville de Val-d’Or trace un bilan positif pour l’été 2022. Auteure de plusieurs initiatives pour contrer les effets de ce phénomène, elle observe un meilleur contrôle des comportements désobligeants et une meilleure communication avec cette tranche de la population.

En marge de la nuit des sans-abri qui se déroulera, ce vendredi, partout dans la province, Val-d’Or a fait un retour sur ses quatre fronts d’action mis en place pour la période estivale. En plus de l’entrée en scène du projet Petapan et du véhicule motorisé, le comité s’était attaqué à la sensibilisation envers les citoyens, la propreté des lieux et l’animation du centre-ville.

Exacerbé par la pandémie de Covid-19, le phénomène tend à aller vers de meilleures conditions. Toutefois, de nombreux facteurs font en sorte que Val-d’Or n’a pas encore atteint le niveau d’avant le mois de mars 2020.

«C’est difficile à dire, estime le conseiller aux relations avec le milieu de la Ville de Val-d’Or, Paul-Antoine Martel. C’est une tâche difficile à faire, car le volume de gens en situation d’itinérance était moindre. On n’est pas encore revenu comme avant la pandémie, mais on voit une amélioration par rapport à l’été dernier. L’idée est que ce soit encore mieux l’année prochaine, et que ce soit mieux dès la fonte de la neige».

Dans son bilan, le comité a aussi noté une diminution de la pression envers les forces de l’ordre. Celles-ci ont reçu moins d’appels concernant des problèmes liés aux personnes sans-abri. Un constat qui peut s’expliquer par une meilleure connaissance des ressources d’aide disponibles.

«On n’avait pas la prétention de régler la situation de l’itinérance, car c’est un phénomène social qui a des racines très profondes. Ça part de la crise du logement dans les communautés autochtones voisines, à la pénurie, ici, à Val-d’Or et à la discrimination envers les gens en situation de pauvreté. Ça ne peut pas se régler dans un été», illustre Paul-Antoine Martel.

Pas répéter le tout

Maintenant que Val-d’Or est sortie de la pire période de l’année en ce qui concerne l’itinérance, elle s’affaire dorénavant à ce que les mêmes conséquences ne se répètent pas, année après année. Les efforts seront mis de l’avant afin de mieux identifier les manques, spécialement en matière de prévention.

Cette constance devra aussi se traduire sur le reste de l’année, où l’itinérance estivale se différencie des autres périodes. La venue d’un nouveau dortoir situé à l’ancien Super Club Vidéotron aidera à la tâche.

«Il faut éviter que les gens glissent dans ce cercle vicieux. Une fois qu’ils sont dans la rue, le but est de trouver des façons de leur donner des options, autres que la consommation du matin au soir. Des stratégies sont déployées, mais il faut se donner les moyens d’en faire plus», constate Paul-Antoine Martel.

«Si on se rend compte que c’est un centre de jour dont a besoin, on va avoir le lieu que l’on pourra commencer à opérer. Si c’est un manque de ressources qu’on, on va les trouver», ajoute le conseiller.

Val-d’Or procédera bientôt à un comptage de la population itinérante présente sur son territoire. Le dernier recensement date de 2018. Tous les grands pôles témiscabitibiens y prendront part.

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