Pratique antisyndicale chez Glencore

  • Publié le 22 juin 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Ian-Thomas Bélanger

Le Tribunal administratif du Travail confirme que Glencore a négocié de mauvaise foi dans le dossier de ses 5 employés du Service Sûreté de la mine Raglan, qui a mené à la fermeture du service au mois de mars 2021

Le jugement de la juge Johanne Despatis du TAT conclut à la mauvaise foi dans « la façon et le moment » choisi par Glencore pour fermer son Service Sûreté à la Mine Raglan, le 7 mars 2021, à la suite d’un refus des offres patronales par les syndiqués. La décision du TAT n’oblige toutefois pas l’entreprise à réembaucher les employés licenciés, mais laisse ouverte la possibilité d’engager des poursuites pour dédommagement pour les employés touchés. « À deux reprises, la compagnie s’est opposée aux propositions d’un arbitre pour en arriver à une entente et, à deux reprises, Glencore s’est fait refoulée. Quand fut arrivé le temps de négocier notre première convention collective, l’employeur a tout simplement décider de fermer notre département car nous n’avons pas voulu accepter les conditions de travail telles que proposées. Ils ont voulu lancer un message aux autres syndiqués de la mine et nous avons des preuves écrites : Si vous ne rencontrez pas nos demandes, vous allez vous retrouver à la rue, comme le Service Sûreté », a expliqué le président de l’unité des agents du Service Sûreté de la mine Raglan, Nicholas Marchand. L’entreprise, de son côté, reconnait la décision du Tribunal. « Bien que le Tribunal ait conclu que la façon dont a été communiquée l’abolition de poste et le moment durant lequel l’information a été divulguée auraient pu être améliorés, il soutient également le droit de Glencore à aller de l'avant avec cette décision d'affaires. Le Tribunal a reconnu que pour des raisons bien réelles, le maintien du département n'était plus justifié », a fait savoir la directrice des relations publiques de mine Raglan pour Glencore, Amélie Rouleau, par voie de communiqué. 

Pratique normale selon le syndicat des Métallos 

« Il est clair qu’il s’agit d’une tactique courante chez cet employeur de vouloir faire peur aux syndiqués. Le message que Glencore voulait faire passer était simple. Il voulait faire peur aux 630 syndiqués en sacrifiant une unité », a expliqué le porte-parole des Métallos, Harold Arsenault. Rappelons que les 630 employés syndiqués aux Métallos de la mine Raglan ont déclenché une grève générale illimitée le vendredi 27 mai dernier. Le syndicat et la partie patronale n’ont pas réussi à s’entendre sur plusieurs points de la nouvelle convention collective, notamment le recours à la sous-traitance, les vacances, les conditions de travail ainsi que les salaires. 

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