Le site de la Pointe des nations enfin dévoilé à Val-d’Or

  • Publié le 10 juin 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Pierre-Olivier Poulin

PATRIMOINE – Mieux vaut tard que jamais dans le cas du site de la Pointe des nations. Dévoilée des années plus tard que prévu, la petite parcelle de terrain permettra aux citoyens de revisiter l’histoire de ceux qui ont bâti la ville de Val-d’Or, jusqu’aux années ‘60.

Composée d’une base en aluminium et de structures en bronze, la sculpture intitulée «Polyscope», créée par l’artiste Paul Salois, se voulait une preuve de la multiculturalité du territoire. En plus de l’œuvre, un sentier en brique est arboré avec le nom des familles qui sont venues peupler la ville dans les dernières décennies. 

«L’œuvre vise à souligner l’apport social et économique des gens de plus de 60 nationalités différentes, principalement de l’Europe de l’Est. Ces gens qui sont venus bâtir leur vie ont contribué à construire Val-d’Or, et ils le font encore aujourd’hui», illustre M. Salois sur son œuvre. 

L’initiative date de 2014 lorsque George Kocik a retrouvé de vieilles connaissances de longue date sur le réseau social Facebook. Au fil de conversations et de souvenirs du passé, celui-ci a formé un comité, et telle une graine dans un jardin (pour reprendre ses propres mots), l’idée a fait son chemin à travers les étapes et la pandémie. Ce projet vient aussi mettre un terme à la revitalisation de l’aménagement paysager autour du bureau de la MRC de La Vallée-de-l’Or. 

«C’est un endroit de rassemblement. Pour savoir où on s’en va, il faut d’abord savoir d’où on provient. Nos racines sont importantes dans la région. Que ce soit à Val-d’Or ou dans toute la MRC, il y a des gens qui sont venus d’un peu partout dans le monde pour coloniser, développer, travailler dans les mines ou les forêts. Cet endroit appartient à toute la population», lance le préfet de la MRCVO, Martin Ferron 

Des similitudes et des parallèles 

Cet hommage à toutes ces communautés vient en sorte boucler la boucle pour ces gens qui ont vécu la grande traversée pour fuir la guerre et espérer trouver une vie meilleure. Même si le passé n’est pas toujours garant du futur, l’histoire est en quelque sorte en train de se répéter sur le Vieux Continent.  

«Ils y ont laissé parents, amis, possessions et maisons pour s’embarquer vers l’inconnu : Val-d’Or. Il y avait la guerre et une opportunité, ici. Ces gens sont partis d’Europe de l’Est pour avoir une meilleure vie. À l’heure actuelle, la même chose se passe en Ukraine, en Syrie, au Liban», affirme l’ancien président d’Agnico Eagle, Ebe Scherkus, qui a personnellement contribué au projet de la Pointe des nations. 

Pour le préfet de la MRCVO, le territoire et l’Abitibi-Témiscamingue au grand complet doivent continuer d’être une grande terre d’accueil pour les réfugiés. 

«Personne ne veut la guerre, stipule le préfet, et souhaitons que ça se règle rapidement. Notre image est que nous sommes des gens accueillants. S’ils en ont besoin, on va en accueillir d’autres. Il y a de la place en Abitibi-Témiscamingue. Il y a du travail et la paix. Rien n’est parfait, mais comparativement à ailleurs, on peut se considérer privilégié d’avoir un environnement sécuritaire et une prospérité économique». 

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