Les entreprises québécoises réagissent aux nouvelles règles du PTET

  • Publié le 8 sept. 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Clément Bolano

Les récentes annonces du gouvernement canadien concernant le resserrement du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) ont suscité de vives réactions au sein des organisations économiques québécoises. La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et le Conseil du patronat du Québec (CPQ) ont exprimé leurs inquiétudes face à des mesures qu'ils jugent disproportionnées et déconnectées de la réalité économique du marché du travail. 

Pour la FCCQ, les restrictions imposées au PTET, telles que la limitation du recours aux travailleurs étrangers à 10 % de l'effectif pour les postes à bas salaires et la réduction de la durée maximale d'emploi de deux ans à un an, risquent d'accentuer les difficultés des entreprises.  

« Prétendre que la pénurie de main-d'œuvre est chose du passé est une analyse déconnectée de la réalité », affirme Alexandre Gagnon, vice-président Travail et Capital humain de la FCCQ. L'organisation critique l'approche uniforme adoptée par le gouvernement, qui, selon elle, ne tient pas compte des spécificités régionales et sectorielles. 

Une meilleure intégration nécessaire 

Le CPQ partage cette analyse, estimant que les changements annoncés pénalisent les employeurs déjà confrontés à une pénurie persistante de main-d'œuvre. « Une nouvelle tuile s'abat sur les entreprises cette semaine », déclare Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ. L'organisation souligne que ces restrictions arrivent à un moment où les prévisions économiques sont optimistes, avec une possible reprise de la demande de travailleurs suite aux baisses des taux d'intérêt. 

Les deux organisations appellent à une révision complète des politiques d'immigration et de travail, plaidant pour une meilleure intégration des travailleurs étrangers, notamment par un accès facilité à la résidence permanente et une valorisation des demandeurs d'asile.  

Elles demandent également au gouvernement fédéral de retarder la mise en œuvre de ces nouvelles règles afin de permettre une consultation plus approfondie lors du Sommet sur la main-d'œuvre prévu le 16 octobre prochain. Ces réactions soulignent que les nouvelles mesures du PTET ne font pas l'unanimité. 

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