Les Québécois gagnent-ils à se faire soigner en Ontario?

Temps d’attente dans le système québécois

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La proximité géographique entre l’Abitibi-Témiscamingue et l’Ontario et les longs délais d’attente dans le système de santé pourraient donner l’idée aux Québécois d’aller se faire soigner plus rapidement chez nos voisins de l’Ouest. Par contre, il se peut que ce choix vienne avec une facture importante.

Les temps d’attente pour de nombreux types de chirurgie sont publiés sur les sites Internet du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec et du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario.

À titre d’exemple, 91 % des personnes en attente à Rouyn-Noranda seront opérées en six mois pour une cataracte. Ce pourcentage descend à 63 % à Val-d’Or. Du côté ontarien, il est possible de se faire opérer pour une cataracte en 27 jours au Centre régional de la Santé de North Bay. L’idée d’aller se faire soigner chez nos voisins pourrait sembler alléchante, mais elle ne l’est peut-être pas autant qu’on pourrait le croire.

La personne peut choisir de se faire traiter en Ontario, mais elle sera remboursée selon les tarifs en vigueur au Québec. -Marc Lortie

Pas tous remboursables

Les coûts engendrés par l’hospitalisation, l’opération et la consultation d’un médecin en Ontario ne sont pas tous remboursables par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).

«Les frais d’hospitalisation sont couverts en entier en raison d’ententes gouvernementales interprovinciales, a indiqué le porte-parole du ministère de la Santé et des soins de longue durée de l’Ontario Mark Nesbitt. La personne sera couverte pour toute la durée de l’hospitalisation si sa carte d’assurance-maladie est valide.»

Ce sont les frais concernant les actes médicaux qui peuvent faire grimper la facture. «La personne peut choisir de se faire traiter en Ontario, mais elle sera remboursée selon les tarifs en vigueur au Québec, a expliqué le responsable des relations de presse de la RAMQ Marc Lortie. C’est la même chose pour une personne qui reçoit des soins médicaux à l’extérieur du pays. La personne pourrait devoir débourser de sa poche la différence.»

Des exceptions

Deux exceptions peuvent faire en sorte que la personne n’ait pas à débourser des frais supplémentaires. La première est le fait d’être couvert par une assurance personnelle. Dans ce cas, ce sont les assureurs qui vont assumer les frais supplémentaires. «L’autre élément est que certains médecins ontariens acceptent la carte d’assurance-maladie du Québec, a poursuivi M. Lortie. Dans ce cas précis, tous les frais seront remboursés par la RAMQ.»

Ce dernier a cité comme exemple le cas d’une fracture ouverte du fémur survenue en Ontario. La facture totale pour soigner la blessure est de 928 $. De ce montant, uniquement 422 $ sont remboursables par la RAMQ. Il faudra donc que la personne assume la différence de 506 $.

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