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Retour07 février 2017
Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca
Complexe multisport: maintenant ou jamais
©Gracieuseté
Si la Ville de Rouyn-Noranda veut son complexe multisport, les choses devront évoluer rapidement. En fait, si les partenaires souhaitent réaliser ce projet, le temps pourrait être son pire adversaire.
Questionné sur le fait que le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue ne pourra reporter éternellement sa décision concernant sa piscine et que la Ville pourrait bien perdre ce partenaire, le maire Mario Provencher est sans équivoque. «Vous avez une bonne boule de cristal. C’est un projet qui presse parce que le Cégep ne pourra pas reporter sa décision encore longtemps. On ne peut pas étirer ça 10 ans. On veut aussi profiter du Fonds des petites collectivités qui vient à échéance en mars 2018. Si on n’a pas de subvention, le Cégep pourrait aller dans une autre voie.»
Frais de fonctionnement, le cheval de bataille
Si le projet est toujours souhaité, la question de savoir qui va payer les frais d’entretien du futur complexe multisport entre en ligne de compte. «Le complexe multisport est un projet de 30 à 40 millions de dollars. Je crois qu’on est en mesure d’obtenir le financement, mais c’est aussi important d’assurer la pérennité des installations. Et ça, ce sont des coûts importants», a fait savoir le directeur général du Cégep Sylvain Blais.
«Si j’étais à la place de Sylvain, j’aurais les mêmes préoccupations concernant les frais de fonctionnement. Cependant, on n’est pas encore là, mais c’est un élément à prendre en considération. Il y a toujours un moyen de trouver un arrangement», a pour sa part indiqué Mario Provencher.
C’est un projet qui presse parce que le Cégep ne pourra pas reporter sa décision encore longtemps. On ne peut pas étirer ça 10 ans. On veut aussi profiter du Fonds des petites collectivités qui vient à échéance en mars 2018. Si on n’a pas de subvention, le Cégep pourrait aller dans une autre voie -Mario Provencher
Le Cégep renvoie la balle à la Ville
Le projet du complexe multisport est toujours souhaité par les différents partenaires à Rouyn-Noranda. Le constat est cependant clair: la Ville doit assurer le leadership.
Pour l’établissement collégial, c’est la Ville de Rouyn-Noranda qui doit être le porteur du dossier. «On est un bon partenaire de la Ville, mais on est venu à la conclusion que c’est à eux d’être le promoteur et l’instigateur du projet. On est prêt à investir», a indiqué le directeur général Sylvain Blais.
Le maire Mario Provencher abonde dans le même sens. «L’argent est actuellement du côté du municipal», a-t-il indiqué.
En fait, le Fonds des petites collectivités viendra à échéance le 31 mars 2018. Il s’agit d’une entente entre les gouvernements du Québec et du Canada qui permet de financer des infrastructures sportives.
«C’est un très beau projet pour notre ville. De plus, je sais qu’il y a des partenaires privés qui sont intéressés à joindre le projet», a souligné Mario Provencher.
La lenteur gouvernementale
La Ville de Rouyn-Noranda a déposé une demande de rencontre en novembre dernier. «On avait adressé une demande de rencontre aux ministères des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire et de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. On est toujours en attente de cette demande», a signalé le maire.
«Avec les congés de Noël et les différents changements au sein des ministères, c’était quelque chose à prévoir. On s’attend à une rencontre dans les deux prochains mois. On continue de faire des pressions par le biais du ministre Luc Blanchette», a-t-il ajouté.
Mario Provencher fait tout en son pouvoir pour que le dossier puisse cheminer. «On pousse, mais des fois, on a l’impression que ça n’avance pas. Je regarde le dossier de l’aéroport que je travaille depuis 2009. Je crois qu’on aura enfin une annonce cette année. La voie de contournement a été annoncée en 2005 et elle est enfin en train de se réaliser», a-t-il illustré.
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