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24 mars 2017

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Insalubrité, menaces de mort, éviction et emprisonnement

Le locataire menace de les agresser avec une seringue contaminée

Un jeune couple de nouveaux propriétaires a passé par toute une gamme d’émotions à la suite de menaces de mort professées par un locataire.

Les propriétaires, qui ont préféré conserver l’anonymat, venaient tout juste de prendre possession, en janvier, de leur immeuble situé à Rouyn-Noranda. Ils ont demandé poliment à leur locataire, David (nom fictif), de faire un peu de ménage dans son logement. Celui-ci a signifié qu’il allait obtempérer et qu’il allait nettoyer.

«Avant, je ne verrouillais jamais les portes chez moi. Maintenant, même si je vais faire une simple sieste, je barre les portes, parce que j’ai peur.» -

Des couteaux et des seringues infectées

Mais rien n’a été fait. Les propriétaires ont donc réitéré leur demande. C’est alors que les choses ont pris une mauvaise tournure.

«J’ai reçu un appel de la police. Le sergent m’a demandé si nous étions les propriétaires de David. Ma première réaction a été de m’inquiéter pour lui et pour mes autres locataires. Je me demandais s’il lui était arrivé quelque chose. Le policier a répondu qu’il était au poste et qu’il avait proféré des menaces de mort contre nous. Il avait dans ses poches deux couteaux et des seringues avec du sang. Il disait que les seringues étaient contaminées», a confié la propriétaire.

Le malfaiteur était alors en route vers le domicile de ses propriétaires. Il connaissait leur adresse puisqu’elle apparaissait sur le bail. Grâce à un éclair de lucidité, il s’est arrêté au poste de police et a avoué ses intentions.

«Ne mettez jamais votre adresse sur le bail; vous ne connaissez pas cette personne», aurait alors conseillé le policier aux propriétaires.

«Le policier nous a demandé si nous voulions porter plainte et nous avons répondu: oui!», a mentionné le propriétaire.

David a donc été arrêté, accusé, puis gardé en détention préventive jusqu’à son retour devant les tribunaux, puisqu’il représentait une menace immédiate.

Insalubrité

À la suite de cet incident, des démarches ont été entreprises auprès de la Régie du logement. La régisseuse a agi rapidement et un avis d’éviction a été émis à la fin février. Le 22 mars, l’huissier est venu pour exécuter le mandat d’éviction en l’absence de l’intimé, ce dernier étant toujours détenu.

La Frontière a visité le logement à cette occasion et a constaté l’état lamentable des lieux. Des mégots et des détritus de toutes sortes occupaient l’espace. Il n’y avait pas d’endroit où s’asseoir et même la circulation était difficile et hasardeuse. L’inquiétude de se piquer sur une seringue abandonnée était bien présente. Un collant attrape-mouche, rempli de mouches à fruit, était installé au-dessus de l’évier de cuisine. Une odeur de tabac froid et de malpropreté se dégageait de la place.

Perte de quiétude

Mis à part l’exigeant travail de nettoyage à effectuer dans l’appartement, l’une des conséquences les plus tristes aura été celle de la perte de quiétude pour les propriétaires, qui ont été menacés de mort.

«Avant, je ne verrouillais jamais les portes chez moi. Maintenant, même si je vais faire une simple sieste, je barre les portes, parce que j’ai peur», a confié la jeune femme.

Le locataire fautif comparaîtra de nouveau devant le tribunal en avril. Les propriétaires, quant à eux, aspirent maintenant à passer à autre chose et à mettre ces événements malheureux derrière eux.

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