24 avril 2017

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

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©TC Media/Jean-François Vachon

En raison de leur participation à la Coupe Memorial, les joueurs de la meute ont eu un été écourté. «Les gars n’ont eu que six semaines d’entraînement. On avait des joueurs qui ont dû être opérés comme Philippe Myers et Mathieu Boucher. Cela a réduit leur temps d’entraînement. La saison est revenue très rapidement», a indiqué l’entraîneur-chef des Huskies Gilles Bouchard.

On voit beaucoup de positif. On est déçu de la façon qu’on a fini, mais on est satisfait de cette saison. C’est la fin et le début d’un cycle. On apprend de cette année. C’est une expérience qui va autant servir aux joueurs qu’aux entraîneurs -Gilles Bouchard

Un calendrier condensé qui a fait mal

La décision de condenser le calendrier aura affecté énormément les Huskies. «Déjà là, avec le calendrier normal, ça aurait été mieux pour nous. Ça aurait été moins pire pour nous», a signalé Gilles Bouchard

«On a senti qu’on a joué, joué, joué et qu’on a continué de jouer. On a fait attention à la gestion des entraînements», a-t-il ajouté.

La formation rouynorandienne a dû ménager ses joueurs. «Habituellement, avant Noël, on a souvent de longs entraînements. On commence à ralentir le tempo après les Fêtes. Cette année, on a commencé à faire ça en novembre», a mentionné le pilote.

«De plus, comme on n’est pas le Centre-du-Québec, on doit aussi gérer nos déplacements», a-t-il ajouté.

Le directeur général compte apporter ce point à sa réunion annuelle. «On va en parler, mais c’est un dossier pas évident. La réalité, c’est que c’est difficile pour les joueurs et il faut prendre en compte leurs études.»

Une tonne de blessures

Les Huskies ont aussi dû évoluer une majeure partie de la saison avec l’infirmerie pleine. «Au total, c’est près de 235 parties que nos joueurs ont ratées en 81 parties. Ça nous donne une moyenne de trois absents par match», a révélé Gilles Bouchard.

Les vétérans défenseurs Philippe Myers et Jérémy Lauzon ont aussi peu joué ensemble. «Ils ont joué une trentaine de matchs ensemble. Malgré cela, notre groupe de joueurs a réussi à passer au travers et à lutter malgré tout», a-t-il indiqué.

Cela n’a pas empêché l’équipe de présenter une des meilleures attaques ainsi qu’une des meilleures défensives du circuit tout en remportant le titre de la division Ouest.

Satisfait des mouvements

Les Huskies restent satisfaits des mouvements qu’ils ont faits lors de la période des transactions. «On a amélioré l’équipe et on a fait attention de ne pas sacrifier nos jeunes. On ne le regrette pas du tout», a soutenu Gilles Bouchard.

La formation rouynorandienne a travaillé sur plusieurs plans, mais elle n’a pas réussi à les réaliser. «On a essayé des choses et certaines n’ont pas fonctionné. L’important est de ne pas le regretter. Ça nous permet d’être encore mieux situés comme équipe l’an prochain», a admis le directeur général.

Il faut dire qu’en début de saison, la meute savait qu’Anthony John Greer comptait revenir avec l’équipe jusqu’à sa signature auprès de l’Avalanche du Colorado. «On était très content pour lui», a souligné Gilles Bouchard.

Une suite de départs qui ont fait mal

En début de saison, les Huskies ont vu quatre membres de leur groupe de direction quitter. «On a été chanceux d’aller chercher David Lapierre. Il n’avait pas envoyé son CV, mais on l’avait tout de même convoqué en entrevue», a souligné l’entraîneur-chef et directeur général Gilles Bouchard.

«On a été victime de notre succès. Ce fut une année éprouvante pour nous. On ne savait pas ce qu’était l’après Coupe Memorial. On l’a appris. Quand j’ai reçu l’appel de Bobby Smith, j’ai perdu André Tourigny. Kelly McCrimmon nous a appelés pour Raphaël Pouliot. Puis, Mario Duhamel nous a quittés. Jason Fortier avait encore un an de contrat, mais on l’a laissé partir parce que Kitchener le voulait vraiment et que c’était un pas important pour lui», a fait valoir le président et propriétaire des Huskies, Jacques Blais.

Merci André!

Le sympathique propriétaire de la formation rouynorandienne a remercié André Tourigny. «Je suis très content qu’il ait embauché Gilles Bouchard. Il a fait un travail extraordinaire à la barre de l’équipe», a-t-il mentionné.

Il a aussi souligné que son entraîneur s’est surtout distingué dans la défaite. «C’est facile de parler aux joueurs quand on gagne. C’est plus difficile quand on perd. Ce n’est pas évident. Gilles Bouchard sait le faire», a louangé Jacques Blais.

Quand Rouyn-Noranda est plus populaire que Blainville-Boisbriand

Du côté administratif, le bilan était écrit à l’encre verte. «On a établi un record en termes de moyenne d’assistance avec 2228 personnes par match en saison régulière. En séries, notre aréna était occupé autour de 92,5%. On a eu 24 matchs de plus de 2000 spectateurs et on n’avait que 21 matchs la fin de semaine. Ce fut un gros succès», a souligné le directeur administratif de l’équipe Ian Clermont.

Certains soirs, son équipe a même fait paraître Blainville-Boisbriand pour un petit marché. «C’est tout un exploit. Ça démontre que Rouyn-Noranda vibre au rythme du hockey», a-t-il indiqué.