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28 octobre 2017

Arbitres critique la déshumanisation des officiels

©TC Media - Anne Blondin

Le troisième documentaire relié au hockey du journaliste  sportif, Mathias Brunet, nous invite à nous interroger sur notre rapport avec les hommes rayés et l’autorité qu’ils représentent.

Une quinzaine d’intervenants provenant du domaine sportif, dont une dizaine d’arbitres, a été rencontrée et s’est livrée dans le nouveau documentaire Arbitres.

À quel moment on oublie qu’ils sont des êtres humains? -Mathias Brunet

Mathias Brunet, le juge de ligne de la LHJMQ Patrick Morin, le responsable des officiels Stéphane Tremblay et le président du hockey mineur de Rouyn-Noranda Sébastien Côté ont échangé sur de nombreuses questions entourant l’arbitrage.

«Nous avons un problème de culture avec l’arbitrage au hockey, a indiqué Stéphane Tremblay. Au football, les arbitres ne se font pas bousculer par les joueurs qui sont deux à trois fois plus imposants qu’eux. Il y a, dans ce sport, une culture de respect envers l’autorité des arbitres. C’est loin d’être le cas au hockey.»

«Les personnes qui choisissent d’être arbitres le font parce qu’ils sont passionnés. C’est un travail difficile qui n’est pas payant pour l’ensemble des responsabilités que cela comporte», a rappelé Patrick Morin.

Des êtres humains

Dans ce contexte, il est difficile de comprendre pourquoi des jeunes se lancent dans l’aventure. Même en officiant à des niveaux inférieurs, injures et menaces font partie du quotidien de ceux qui ont choisi d’enfiler le gilet rayé.

«Mon fils de 13 ans a reçu une formation d’arbitre au soccer, a relaté Mathias Brunet. Il n’a arbitré qu’une seule partie lors d’un tournoi amical. Un entraîneur mesurant plus de six pieds l’a invectivé tout au long de la partie. À quel moment, dans la tête d’un adulte, un enfant de 13 ans mérite qu’on lui crie après parce qu’il est un arbitre?»

Lorsque des hommes expérimentés comme Ron Fournier et Stéphane Auger, ex-officiels de la LNH, indiquent qu’il faut avoir du courage pour faire ce travail, cela amène le spectateur à réfléchir.

Michel Lafleur, arbitre depuis de nombreuses années, a livré un témoignage choquant. Il a subi plusieurs agressions parce qu’il était arbitre. Une personne a tenté de le heurter avec sa voiture dans le stationnement d’un aréna à la suite d’une partie qu’il avait officié. Il a également été en cours suite à des menaces qu’il a reçu de la part d’un joueur d’une ligue d’adultes. La personne n’a plus eu le droit de jouer au hockey.

Changer les choses

Le constat suite au visionnement du documentaire est troublant. Les arbitres doivent imposer leur autorité, alors que tous les en dépouillent : entraîneurs qui remettent en question les décisions devant les jeunes joueurs, parents qui crient au moindre appel et qui encouragent son enfant en disant que la punition qu’il a eue n’était pas méritée.

Mathias Brunet reconnaît que les choses ont évolué au cours des vingt dernières années dans le monde du hockey, mais qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire.

«J’espère pouvoir toucher les gens en faisant ce documentaire. J’espère que je réussirai à changer la mentalité de la population, une personne à la fois», a conclu Mathias Brunet.

À la télé

Le documentaire Arbitres sera présenté sur les ondes de Canal D le jeudi 2 novembre à 22 heures. Il le sera également le dimanche 5 novembre à 19 heures.

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