Justice
Retour14 novembre 2017
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
Un cellulaire oublié le conduit en prison
©TC Media - Archives
Un dossier de contacts sexuels sur une victime d’âge mineur et de possession de pornographie juvénile s’est conclu de façon plutôt insolite après que l’accusé ait été trahi par son téléphone cellulaire.
Le 13 novembre au Palais de justice de Rouyn-Noranda, Mario Parent, 62 ans, a plaidé coupable à un chef de s’être livré, entre le 1er et le 10 mai 2015, à des contacts sexuels sur une victime d’âge mineur. Il a aussi plaidé coupable à un chef d’avoir, entre le 19 et le 20 janvier 2017, eu en sa possession de la pornographie juvénile.
Comme l’a relaté la procureure de la Couronne, Me Émilie Larose, dans le premier dossier, Parent avait profité du fait qu’il se trouvait seul avec la victime pour procéder à des attouchements à ses parties génitales.
Le second dossier s’est déroulé de manière plutôt insolite, au bar Le Diable Rond. «Une serveuse a remarqué un cellulaire qui traînait sur le plancher. En l’ouvrant pour vérifier les coordonnées de son propriétaire, elle a vu des photos d’enfants nus. Elle a immédiatement remis l’appareil aux policiers. L’analyse a permis de trouver quatre photos et de retracer l’accusé», a raconté Me Larose.
Suggestion commune particulière
La Couronne et l’avocat de la défense, Me Marc Lemay, ont proposé à la juge Peggy Warolin d’imposer à Parent une peine de six mois de prison, assortie d’une probation de deux ans.
«Cette suggestion commune résulte de discussions qui se sont échelonnées pendant plusieurs mois, a expliqué Me Émilie Larose. Elle tient compte des répercussions qu’un procès aurait pu avoir sur la victime et du très petit nombre de fichiers retrouvés sur le téléphone de l’accusé.»
Me Lemay a quant à lui fait valoir que son client ne possédait aucun antécédent judiciaire lors de son arrestation et qu’il présentait un risque de récidive très faible. «Monsieur s’est depuis beaucoup remis en question et il a commencé un début de réhabilitation», a-t-il mentionné.
La juge Warolin a entériné la suggestion des deux avocats. En plus de la détention et de la probation, Parent devra fournir un échantillon de son ADN et il verra son nom figurer à perpétuité dans le Registre national des délinquants sexuels. Il lui sera également interdit d’entrer en contact avec la victime et d’accepter tout emploi ou poste bénévole qui le placerait en situation d’autorité face à des personnes âgées de moins de 16 ans.
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