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05 janvier 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Ruée vers le cobalt: la région rate-t-elle le bateau?

©La Frontière - Archives/Patrick Rodrigue

Alors que le cobalt suscite un engouement toujours plus grand sur la rive ouest du lac Témiscamingue, les projets en Abitibi-Témiscamingue se font rares, bien que le métal y soit pourtant présent. Ce ne serait toutefois pas forcément une mauvaise chose.

Dans la région de Cobalt, au sud de New Liskeard, la société First Cobalt Corporation, dirigée par l’ancien PDG de Ressources Falco, Trent Mell, a récemment fait l’acquisition de nouvelles propriétés, portant à plus de 10 000 hectares la superficie de territoire qu’elle détient dans ce secteur.

Ses propriétés comprennent à présent 50 mines historiques ainsi qu’une des quatre raffineries canadiennes capables de traiter le minerai de cobalt et la seule de l’Amérique du Nord à n’avoir aucune restriction relative au traitement de l’arsenic contenu dans le minerai. Plusieurs des anciennes mines d’argent de la région de Cobalt sont également associées au métal bleu qui lui a donné son nom. Un potentiel que First Cobalt entend bien développer, alors que plusieurs travaux de forage, de cartographie et d’analyses géochimiques sont planifiées en 2018.

Pour sa part, la société LiCo Energy Metals collabore avec Glencore sur deux projets majeurs d’exploration pour le cobalt, toujours dans la région de Cobalt. Plusieurs forages sont présentement réalisés sur les deux propriétés afin d’en définir les ressources.

Tranquille au Témiscamingue

De l’autre côté du lac Témiscamingue, même si le territoire offre une géologie similaire, les projets axés sur le cobalt demeurent rares. Matamec Exploration s’y intéresse, particulièrement dans les environs de Fabre. La société junior montréalaise planifiait d’y valider des informations historiques pour vérifier la présence de cobalt dans le secteur, mais elle est relativement peu active en ce moment.

Toujours à Fabre, la société australienne Battery Mineral Resources avait conclu, en novembre 2016, une entente avec Tres-Or Resources de Vancouver en vue d’acquérir éventuellement un projet d’argent et de cobalt. Depuis, peu de travaux ont été réalisés dans le secteur.

Beaucoup de variables

Il ne faut toutefois pas interpréter ces signes comme une léthargie du secteur minier en Abitibi-Témiscamingue. À peine 6 % du cobalt mondial provient de mines misant essentiellement sur ce métal. Le reste est tiré de sous-produits de l’extraction du nickel et du cuivre.

De plus, la demande pour le cobalt est estimée selon le principe que ce métal occupera de plus en plus d’importance dans les batteries au lithium. Or, le 4 janvier, des chercheurs étasuniens appuyés par le Département américain de l’Énergie ont annoncé avoir développé un prototype de batterie au lithium dans laquelle le cobalt avait pu être remplacé par le fer. Non seulement celle-ci coûterait moins cher à produire, mais elle stockerait aussi plus d’énergie que sa contrepartie lithium-cobalt.

Comme la majeure partie du cobalt actuellement produit dans le monde provient de pays politiquement instables, la République démocratique du Congo arrivant au premier rang, cette découverte pourrait se traduire par un regain d’intérêt envers le fer, au détriment du cobalt. Si cela devait être le cas, son prix pourrait s’effondrer, rendant plusieurs projets miniers moins attrayants.

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