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09 mars 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Le torchon brûle entre Alexandria Minerals et un de ses fondateurs

©Alexandria Minerals

La relance éventuelle de l’ancienne mine Orenada, près de Val-d’Or, semble réellement compromise, alors qu’un des fondateurs d’Alexandria Minerals, récemment démis de ses fonctions de PDG, et le conseil d’administration se livrent une guerre ouverte depuis un mois.

Depuis 2016, la petite société junior torontoise envisage de relancer cette mine qui, en 1982, avait livré 6600 onces d’or et une petite quantité de cuivre. En 2017, elle avait d’ailleurs réalisé une campagne de 45 000 mètres de forage. Encouragée par les résultats, elle prévoyait en ajouter 60 000 mètres en 2018 et préparer un nouveau calcul des ressources minérales.

À la fin de 2017, Alexandria avait cependant annoncé la formation d’un Comité spécial pour examiner diverses options pour assurer sa survie financière. La société junior avait alors évoqué des partenariats, des fusions potentielles, voire son rachat par une autre société. C’est à partir de ce moment que tout est allé de travers.

Mise en valeur ou sabordage?

Le 9 février, les Actionnaires préoccupés, un groupe piloté par le PDG et fondateur d’Alexandria, Eric Owens, ont fait savoir à la société junior qu’ils entendaient exiger la tenue d’une assemblée spéciale pour remplacer une partie des membres du conseil d’administration. Ils considéraient que les récentes orientations du Comité spécial n’allaient pas dans le meilleur intérêt de la société.

Le 13 février, le conseil d’administration d’Alexandria a réagi en démettant M. Owens de ses fonctions de PDG et en exigeant, comme il était stipulé dans son contrat, qu’il démissionne aussi de son poste au sein du conseil. Celui-ci a refusé.

La même journée, dans une lettre ouverte aux actionnaires, M. Owens avait alors expliqué à mots à peine couverts qu’à son avis, le Comité spécial ne consacrait pas d’efforts à développer les actifs d’Alexandria, mais plutôt à saborder la société. Du même souffle, il s’était engagé à «poursuivre le combat pour mettre réellement en valeur la compagnie que nous avons bâtie».

Qui dit vrai?

Le 22 février, le conseil d’administration d’Alexandria a publié un long communiqué pour expliquer que le congédiement d’Eric Owens avait été justifié non pas par une divergence de points de vue, mais parce que ce dernier avait, sans autorisation, sollicité divers partenaires pour une opération de financement alternatif. Sa conduite avait d’ailleurs été rapportée à la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario.

Dans ce même communiqué, le conseil d’administration a ouvertement admis que parmi les options examinées par le Comité spécial figuraient la vente complète d’Alexandria ou la cession de tous ses actifs à d’autres intérêts.

Le 26 février, M. Owens a fait volte-face et exigé des excuses publiques de la part d’Alexandria, signalant que le conseil d’administration n’avait jamais voté contre ses démarches de financement alternatif. Il s’en est pris ouvertement au président du conseil, Peter Gundy, soutenant que depuis son arrivée, en avril 2017, Alexandria n’avait plus de vision à long terme.

La même date, les Actionnaires préoccupés ont déposé officiellement une requête pour exiger la tenue, au plus tard le 10 avril, d’une assemblée spéciale pour élire «un nouveau conseil d’administration plus favorable aux intérêts des actionnaires». Le conseil d’administration d’Alexandria a alors fait savoir qu’il donnerait une réponse «en temps voulu».

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