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Retour16 juillet 2018
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
Règlement hors cour d’une poursuite de 527 500 $ contre un urologue

©Archives - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Nathalie Perrier et sa famille soutenaient que le Dr Frédéric Liandier avait procédé à une intervention chirurgicale non indiquée, et ce, sans avoir obtenu un consentement libre et éclairé.
Trois ans après le dépôt, par l’Amossoise Nathalie Perrier et sa famille, d’une poursuite de 527 500 $ contre le Dr Frédéric Liandier, urologue résidant à Rouyn-Noranda, les deux parties ont convenu d’un règlement hors cour.
Dans leur requête, Nathalie Perrier, son conjoint, Marcel Turcotte, ainsi que les deux filles de Mme Perrier, Anny et Nancy Gaudreault alléguaient que le Dr Liandier avait procédé sur la plaignante à une intervention chirurgicale non indiquée et qu’il avait utilisé une technique opératoire non conforme aux règles de l’art, le tout sans avoir obtenu un consentement libre et éclairé. La principale plaignante souffrait alors d’un blocage du rein gauche provoqué par un calcul rénal qui s’était coincé dans l’uretère.
La famille soutenait également que le Dr Frédéric Liandier n’avait pas effectué une évaluation, un diagnostic, un traitement et un suivi en conformité avec les conditions de Nathalie Perrier. Il en aurait résulté l’arrachement complet de l’uretère gauche et de nombreuses complications.
Intervention de routine
Selon la requête déposée par la famille, les faits avaient débuté le 13 juin 2014. Conduite à l’hôpital de Val-d’Or pour d’intenses douleurs au bas du dos, des vomissements et de diarrhée sanglante, Mme Perrier avait alors reçu un diagnostic de syndrome du côlon irritable avec constipation, puis avait quitté l’hôpital.
Le lendemain soir, comme les symptômes s’étaient reproduits, Nathalie Perrier avait alors été transférée à Amos. Le 15 juin, un scan avait révélé la présence d’un calcul rénal de 6 millimètres dans l’uretère, ce qui avait bloqué ce dernier et entraîné l’inflammation aiguë du rein. Le médecin résident avait alors consulté le Dr Liandier, lequel avait convenu de prescrire de la morphine jusqu’à expulsion de la pierre.
Perte de l’uretère et infection rénale
Le 21 juin, comme les douleurs avaient atteint un niveau extrême, Mme Perrier avait été admise à l’hôpital de Rouyn-Noranda. En soirée, le Dr Frédéric Liandier avait procédé à la fragmentation du calcul rénal. Cependant, lors de l’intervention, l’urologue avait rapporté l’arrachement total de l’uretère gauche. Celui-ci était resté collé sur son instrument.
Sans attendre, Nathalie Perrier avait été transférée à Montréal. En plus de l’uretère arraché, on avait aussi constaté une infection provoquée par la présence d’urine autour du rein. Mme Perrier avait donc été contrainte de demeurer hospitalisée jusqu’au 30 juin, puis elle était retournée à Montréal le 10 octobre, cette fois pour y subir une autogreffe de son rein gauche.
Limitations fonctionnelles
La famille avait soutenu que, depuis l’intervention, Nathalie Perrier présentait des séquelles physiques et fonctionnelles qui la limitaient dans les activités quotidiennes et domestiques. Elle avait évalué à 527 500 $ le montant total des dommages, dont 350 000 $ uniquement pour Mme Perrier.
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