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Retour06 août 2018
Refuge La Bonne Étoile: 7 mois plus tard
La directrice générale de l’organisme dresse un bilan teinté de changements

©Photo La Frontière/Le Citoyen - Andréi Audet
Surabondance de chats, stérilisation complexe, abandon d’animaux et médailles impayées. Un peu plus de six mois après le changement de la SPCA de Rouyn-Noranda vers le Refuge La Bonne Étoile, l’organisme doit jongler avec plusieurs défis.
Lorsque l’administration municipale a mandaté le CLD de Rouyn-Noranda, cet automne, pour mettre en place un nouvel organisme visant à remplacer la SPCA, près de 4000 citoyens avaient signé une pétition pour contester cette décision.
«Malgré les craintes que certaines personnes avaient par rapport à l’instauration du Refuge, la Ville nous supporte. On a plusieurs projets sur la table. Ça va bien», assure Anik Henry, directrice générale du Refuge La Bonne Étoile.
Achalandage élevé
Si le nombre de chiens qui occupent actuellement une place au Refuge est sensiblement normal, la surabondance de chats errants qui touche le Québec de façon récurrente n’épargne pas Rouyn-Noranda. L’organisme doit effectuer plusieurs démarches avec d’autres refuges pour animaux de la province ou de l’Ontario pour des transferts de chats.
«Il y a un réel problème. L’été, c’est encore pire, puisque presque tous les refuges sont à pleine capacité. Imaginez, un couple de chats qui a une portée et ainsi de suite, 17 000 chatons peuvent potentiellement être conçus», accorde Mme Henry.
L’organisme fait savoir qu’aucun animal n’est envoyé vers des refuges qui pratiquent l’euthanasie, lorsqu’il y a surabondance.

«On a plusieurs projets sur la table. Ça va bien» - Anik Henry
Stérilisation sur place
Détenant déjà une entente avec la Clinique Vétérinaire des Villes-Sœurs de Rouyn-Noranda, le Refuge La Bonne Étoile peut de 2 à 3 fois par mois offrir des soins spécialisés aux animaux qu’il héberge temporairement.
La stérilisation, qui fait partie des soins prodigués par le vétérinaire se déplaçant directement sur place, sera accrue au cours des prochains mois, grâce à un généreux don, qui permettra l’aménagement d’une salle adaptée.
«La Ville a accepté le projet, et les travaux devraient débuter en principe cet automne. On va pouvoir castrer les animaux qui passent par le Refuge dès leur arrivée», précise Mme Henry.
Sensibilisation de l’abandon
Tant au niveau des chiens que des chats, plusieurs croyances populaires quant à l’abandon d’un animal de compagnie doivent disparaître.
«Ce n’est pas vrai que par exemple, en abandonnant son chat, qu’il va pouvoir survivre dans la nature et devenir sauvage. Il est habitué aux humains et il restera ainsi. Il risque fort probablement en plus de développer certaines maladies», fait remarquer la directrice générale du Refuge.
En particulier la population féline, plusieurs d’entre eux font leur arrivée au Refuge avec de nombreuses plaies et abcès, dus notamment à des combats de ruelle.
Avant de laisser pour de bon son animal au Refuge, Mme Henry demande au propriétaire de demander à son entourage s’il n’y aurait pas une personne intéressée à l’adopter.
L’importance des médailles
Plusieurs propriétaires d’animaux de Rouyn-Noranda n’ont toujours pas payé les médailles qu’ils doivent à l’organisme. Un fléau qui pénalise grandement le Refuge.
«Il faut que les gens comprennent que c’est un règlement municipal et qu’ils risquent de devoir payer une amende donnée par la Ville. C’est notre principale source de financement, puisque nous sommes un organisme sans but lucratif», fait remarquer Mme Henry.
Comme l’organisme doit aussi procéder au recensement de tous les animaux de Rouyn-Noranda, il organise une période de porte-à-porte en janvier pour les chiens et en septembre, pour les chats.
Les citoyens qui désirent offrir de leur temps au Refuge en promenant les chiens et/ou les chats sont les bienvenus, rappelle Mme Henry, car l’aide de toute la communauté est nécessaire pour le bon fonctionnement des installations.
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