30 août 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

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©Patrick Rodrigue - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le 28 décembre 2017, Monarques avait publié un rapport technique indiquant que Beaufor pourrait produire 30 000 onces d’or durant les 17 mois suivants avant de mettre fin à ses activités. Des éléments imprévus survenus dans la première moitié de 2018 ont cependant joué en défaveur de la mine.

«Ce n’est pas du tout la vision que nous avions pour cette mine en octobre 2017, lorsque nous avons acquis les actifs de Mines Richmont. C’est une décision de tête, pas de cœur», a commenté le PDG de Monarques, Jean-Marc Lacoste, en entrevue.

Tempête parfaite

Les opérations à Beaufor avaient en effet été extrêmement difficiles lors des six premiers mois de 2018. Les teneurs en or plus faibles que prévues, combinées à la baisse du prix de l’or et aux difficultés à recruter du personnel qualifié ont fait très mal à Monarques. «On a beaucoup saigné au cours des deux premiers trimestres, a indiqué M. Lacoste. Il fallait absolument renverser la vapeur à compter de juillet, mais ça n’a pas été possible.»

Du soutien aux travailleurs affectés

Les quelque 150 employés de la mine ont appris la nouvelle de la bouche de leur PDG, qui s’était déplacé à Val-Senneville pour l’occasion. «À compter du 14 décembre, nous allons placer Beaufor en mode maintenance. Environ une dizaine d’employés demeureront sur place. Les autres devront être mis à pied», a précisé Jean-Marc Lacoste.

«On a beaucoup saigné au cours des deux premiers trimestres» - Jean-Marc Lacoste

Monarques offrira du support et de l’accompagnement aux quelque 140 travailleurs qui perdront leur emploi afin que ceux-ci se replacent ailleurs. «De plus, dès que les opérations reprendront à Beaufor, nous allons les contacter en priorité pour qu’ils reviennent», a assuré M. Lacoste.

Encore beaucoup de potentiel d’exploration

Car Monarques ne ferme pas définitivement les portes de la mine. Les campagnes d’exploration réalisées sur la propriété ont en effet rapporté des teneurs très élevées dans certaines veines, lesquelles demeurent ouvertes latéralement et en profondeur.

«Nous croyons fermement que Beaufor n’a pas encore livré tout ce qu’elle a dans le ventre, a mentionné Jean-Marc Lacoste. Depuis la fin de 2017, l’exploration donne des résultats très encourageants. Le problème, c’est que les zones qu’on a découvertes ne pourront pas être exploitées avant un an ou deux. Mais dès la fin de 2019 ou en 2020, nous devrions être en mesure de reprendre les opérations.»