Bernard Flebus : Après la politique, la ferme

Comment l’homme s’est relevé d’une cuisante défaite électorale

©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Bernard Flebus s’est tranquillement remis de sa défaite avec le soutien de ses proches. Il affirme aujourd’hui ne pas être le genre à lécher ses plaies trop longtemps.

Il n’est pas rare au Témiscamingue de voir un producteur agricole devenir maire ou conseiller municipal. L’inverse est moins fréquent. En passant de la politique à la production agricole, Bernard Flebus devient l’exception qui confirme la règle.

Maire de Ville-Marie pendant deux termes, deux fois candidat à la CAQ, Bernard Flebus a essuyé une cuisante défaite lors de la course à la préfecture du Témiscamingue le 5 novembre 2017, ne récoltant que 21,23 % des votes. «Ce n’est pas l’ampleur de la défaite qui m’a assommé, c’est de ne pas avoir gagné, je pensais sincèrement que je l’emporterais», a-t-il avoué publiquement pour la première fois.

«J’avais le goût de continuer à servir le Témiscamingue et le sevrage s’est fait de façon on ne peut plus brusque, a-t-il poursuivi. J’ai eu la chance d’être bien entouré par mes proches, ma famille, ils ont été extraordinaires. J’ai coupé tous les liens avec le public, ça a vraiment été intense, car j’avais toujours été impliqué à différents niveaux, depuis de nombreuses années, de la Chambre de commerce de Ville-Marie, en passant par la Foire gourmande, Origine Nord-Ouest ou la Société de développement. Quand les gens m’abordaient, je disais simplement que j’étais passé à autre chose et poursuivais ma route.»

«J’avais le goût de continuer à servir le Témiscamingue et le sevrage s’est fait de façon on ne peut plus brusque.» - Bernard Flebus

Plan B

Avant la course à la préfecture, Bernard Flebus, avait déjà commencé à faire des tests pour développer des charcuteries fines. L’achat d’une ferme agricole avec sa conjointe faisait également partie des projets à court terme. Projet qui s’est concrétisé dans les mois qui ont suivi la défaite. Il travaille aujourd’hui sur sa fermette située à Moffet où se trouvent des chevaux, des poulets, des lapins et même des cochons mangalitza communément appelés cochons laineux. Le projet de charcuterie avec son associé, François Valet, devrait se concrétiser sous peu.

Retour aux sources

Lors de la récente édition de la Foire gourmande, MM Flebus et Valet ont gagné le prix du Plus beau kiosque, qui déjà donnait un avant-goût de ce à quoi ressemblera leur entreprise Extrem’ Boréal. «C’était un peu comme un retour aux sources pour moi, a-t-il confié. Ça m’a fait chaud au cœur de reprendre contact avec le public, de voir que j’étais apprécié et que j’avais toujours ma place dans cette communauté.»

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