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Retour21 septembre 2018
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
La taxe scolaire diminue de moitié à Rouyn-Noranda

©Archives - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
La baisse de 50 % du taux de taxes scolaires pourrait n’être que transitoire. Le ministère de l’Éducation compterait en effet offrir un taux de taxation permanent à compter de l’année scolaire 2019-2020.
Rares sont les contribuables qui ne souriront pas en consultant leur relevé de taxes scolaires. Sur le territoire couvert par la Commission scolaire de Rouyn-Noranda (CSRN), celui-ci a baissé de moitié.
Pour les contribuables rattachés à la CSRN, cela signifie que la taxe passera de 0,31 $ à 0,1369 $ du 100 $ d’évaluation, un taux qui devrait d’ailleurs être en vigueur partout en Abitibi-Témiscamingue. Cette baisse fait suite à la volonté du gouvernement libéral exprimée en 2017 d’harmoniser les taxes scolaires.
Le système en vigueur jusqu’à tout récemment faisait en sorte que, dans une même région, les taux pouvaient varier énormément d’une commission scolaire à l’autre. Cette disparité avait entraîné comme conséquence que les propriétaires qui n’ont pas d’enfant à l’école pouvaient choisir la commission scolaire où ils versent leurs taxes. Il en a résulté un cercle vicieux: plus le taux de taxation était élevé, plus les gens allaient ailleurs, plus les gens désertaient une commission scolaire, plus son taux était élevé.
«Nous demandions cette harmonisation de la taxe scolaire depuis plusieurs années, a rappelé le président de la CSRN, Daniel Camden. Dans notre cas, nous avions de plus en plus de propriétaires qui s’inscrivaient plutôt au registre de Noranda School, dans la Commission scolaire Western Québec, où le taux était nettement plus bas que le nôtre. Le nouveau portrait sera donc plus équitable.»
Le financement ne sera pas affecté
Par ailleurs, si les contribuables verront une différence lorsque viendra le temps de payer la taxe scolaire, la CSRN, elle, ne devrait pas voir son financement en être affecté.
«Lorsqu’une commission scolaire n’arrive pas à atteindre le seuil minimal des dépenses qu’elle doit assumer par elle-même, le gouvernement comble la différence par une péréquation. C’était déjà notre cas, et ce, même si notre taux figurait parmi les plus élevés. Ça le sera encore à présent. C’est juste que la part assumée par le gouvernement sera plus importante», a expliqué M. Camden.
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