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27 septembre 2018

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Les œuvres de Frank Polson illuminent la galerie du Rift

Son œuvre : un pont entre deux cultures

Frank Polson

©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

L’orignal représente le respect dans les valeurs enseignées par Les Sept grands-pères.

Pour une première fois, Frank Polson, artiste de Long Point First Nation, à Winneway, expose à la galerie du Rift à Ville-Marie. Deux expositions secondaires accompagnent ses oeuvres.

Tout juste avant le vernissage, le 21 septembre, il était assis en retrait, se détendait. Le grand artiste qui porte l’âme de sa communauté se détendait avant de faire son allocution. «Au début, l’art, c’était pour me guérir de mes addictions, a-t-il confié. Mais surtout, c’est pour créer des ponts, entre les cultures. Aider les autres à nous comprendre.»

Au cours des deux dernières années, «Les Sept grands-pères» se sont promenés à l’échelle régionale, en Montérégie et en Ontario. C’est une des premières fois que l’artiste Anicinabe réussit à monter une exposition de ses œuvres car à peine la peinture a fini de sécher, ses toiles trouvent preneur. Comme Les Sept grands-pères ont été réalisées dans le cadre d’un projet avec l’école de Winneway, elles n’ont pas été vendues au fur et à mesure, donc ont pu être exposées dans des galeries.

Dialogue des Quatre Directions

©Lucie Charest

Frank Polson a été invité à participer à une exposition à Sudbury où le thème était «Le dialogue». Sa toile s’intitule «Dialogue des Quatre Directions».

Une légende

Les Sept grands-pères, inspiré d’une légende de son peuple, raconte comment le Grand-Esprit, à la vue du désordre dans lequel vivait le peuple, commanda aux sept grands-pères de former un enfant imprégné des sept valeurs qui pourraient rétablir l’ordre et créer des conditions de vie saine et heureuse. Sept animaux totémiques les représentent: l’aigle, l’orignal, le loup, le castor, l’ours, le légendaire Big Foot, et la tortue. «La peinture m’a aidée, dès que j’ai l’occasion d’aider des enfants ou des adultes, je le fais, à travers mon œuvre, à travers des ateliers», a confié M. Polson.

Expositions secondaires

Le comédien témiscamien, Martin Héroux, s’adonne à la peinture par ses temps libres. Sa série, «Don Quichotte, l’accessible étoile», accueille les visiteurs dans la grande vitrine découverte tout juste à l’entrée de la galerie.

Martin Héroux

©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Martin Héroux s’adonne aussi à la peinture. Don Quichotte, l’accessible étoile, illustre une quête à bien des égards.

L’exposition-installation «La Vitrine» de Pascale Leblanc Lavigne, une artiste de Québec surprend par son originalité et son propos audacieux. L’artiste réalise des œuvres cinétiques et sonores à partir de matériaux modestes, souvent récupérés ou provenant d’activité industrielle. C’est à l’aide de mouvements répétitifs et approximatifs qu’elle met à l’épreuve la résistance de ces matières en vue de dévoiler leur fragilité et leur souplesse.

L’exposition se poursuit jusqu’au 11 novembre. Elle peut être visitée du mardi au vendredi de10h à 17h et de 13h30 à 16h les samedi et dimanche.

Pascale Leblanc Lavigne

©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

«Vitrine», installation de Pascale Leblanc Lavigne surprend et invite à la réflexion.

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