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02 octobre 2018

Les origines de Guyenne au cœur d’une bédé

Francis Deharnais rend hommage à ses grands-parents dans La petite Russie

La petite Russie BD

©gracieuseté

La couverture de La petite Russie

BANDE DESSINÉE. Francis Desharnais rend hommage à ses grands-parents dans sa plus récente bande dessinée. Du même souffle, il fait revivre les origines de Guyenne et son passé de village coopératif.

Intitulée La petite Russie, surnom que donnaient les étrangers à ce village érigé selon des principes coopératifs, la bédé raconte les débuts de Guyenne, où Marcel et Antoinette Desharnais ont vécu durant 20 ans.

«C’est deux ans de travail, mais ça fait dix ans que ce projet me trotte dans la tête. Je voulais faire quelque chose sur l’histoire de mes grands-parents. J’attendais de me sentir assez à l’aise en bande dessinée pour la raconter», confie celui dont c’est le 12e ouvrage, le 4e à titre de scénariste et dessinateur.

Livres et témoignages

Francis Desharnais s’est d’abord inspiré du livre Guyenne: 20 ans de colonisation sous le régime coopératif; et après…, publié en 1983 par son grand-père Marcel. Il a aussi consulté certains ouvrages, dont ceux de Robert Laplante. Sa grand-tante Yolande Desharnais, son père Jules, ses tantes et oncles ont aussi partagé leurs souvenirs avec lui.

Francis Desharnais

©gracieuseté - Louis-Pascal Rousseau

«J’ai évacué des trucs pour raconter mon histoire, comme l’incendie de la première église. Je devais mettre mes personnages en scène et m’assurer qu’on s’attache à eux» - Francis Desharnais

«Mes entretiens avec Yolande ont permis de mettre plus en lumière ce qui se passait avec les femmes pendant que les hommes prenaient des décisions, de voir l’impact de ces décisions sur les femmes et les familles. Elle a bien connu mes grands-parents et cette époque de la colonie», précise-t-il.

Une histoire très riche

S’il voulait au départ raconter l’histoire de ses grands-parents, Francis Desharnais a vite réalisé que La petite Russie allait devenir plus qu’un récit familial. «C’est impressionnant. Pour un petit village, Guyenne possède une histoire très riche, ne serait-ce que pour son concept de village coopératif, fait-il valoir.

«Ils avaient cette volonté de fonder une nouvelle façon d’opérer un village, poursuit-il. C’est devenu une histoire à trois niveaux, soit l’histoire de mes grands-parents, la naissance du village et le Québec en changement des années 1940-1960. Il s’est ajouté un quatrième niveau avec les conditions de la femme. J’ai dû tricoter tout ça pour que ce soit cohérent et que ça demeure le fun à lire.»

À travers ses grands-parents

La bande dessinée s’ouvre donc sur une dizaine de planches consacrées à la forêt, question de bien rappeler son omniprésence, mais aussi la dimension oppressante du bois pour Marcel Desharnais, qui rêvait plutôt d’agriculture.

Arrivé à Guyenne en octobre 1947, un an après les premiers colons, c’est à travers lui et son épouse Antoinette que l’on découvre la vie de ces pionniers et l’expérience de gestion coopérative qu’aura été la paroisse de Saint-Émile-de-Guyenne, avec son lot de rebondissements.

«C’est différent de mes autres bandes dessinées. C’est quelque chose de sérieusement historique. J’ai voulu être fidèle à l’époque, la recréer… ça reste une histoire vraie à la base. C’est un beau défi. Pour le dessin, j’ai essayé d’être plus réaliste, tout en demeurant stylisé», explique-t-il.

Publiée aux Éditions Pow Pow, qui se spécialisent dans la bande dessinée, «La petite Russie» sera en librairie dès le 3 octobre. L’ouvrage compte 180 pages, dont des annexes incluant un lexique. Il doit aussi paraître en France en 2019.

 

Lancement officiel à Guyenne

S’il n’est pas né en Abitibi, Francis Desharnais a vécu à La Sarre et revient dans la région au moins une fois par année. Il était incontournable pour lui d’effectuer le lancement officiel de La petite Russie au centre communautaire de Guyenne, le jeudi 4 octobre, à 17h. Il procédera aussi à des séances de signatures au Service Scolaire de Rouyn-Noranda le 5 octobre, puis à la Galerie du Live à Val-d’Or le 6 octobre.

 

Yolande Desharnais, une battante

Yolande Desharnais possède une feuille de route remarquable. D’abord active au sein du groupe de femmes qui demandait à prendre part aux décisions de la paroisse (on la voit dans la bédé), elle s’est impliquée pendant plus de 50 ans pour conserver des services à Guyenne, dont l’école. Son apport a été maintes fois reconnu: prix Hommage-Bénévolat du Québec, prix Alexina-Croteau et prix hommage du Conseil des aînés du Québec. Elle habite toujours à Amos.

Commentaires

4 octobre 2018

André Deschênes

J'ai hâte de lire ! C'est là que je suis né. Merci de ce beau témoignage !

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