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05 octobre 2018

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Une nouvelle étude de biosurveillance pour les enfants du quartier Noranda

Quartier Noranda

©Photo : L'Éclat/Le Citoyen – Thierry de Noncourt

La nouvelle étude a été rendue nécessaire puisque de nouvelle normes sur les taux acceptable de plomb dans le sang sont en vigueur.

Le CISSSAT mènera une nouvelle étude sur la présence de plomb, de cadmium et d’arsenic chez les enfants de 0 à 11 ans du quartier Noranda, situé entre le lac Osisko et la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda.

Le quartier est aussi délimité par la place Edmund-Horne et le viaduc de l’avenue Murdoch. Il s’agit de la septième étude de ce genre. Cinq études sur la présence de plomb ont été menées entre 1979 et 1999, tandis qu’une sixième portait sur la présence d’arsenic en 2005-2006. 

Dans les années 1990, des mesures avaient été prises pour réduire l’exposition au plomb, notamment en retirant les sols autour des maisons et en les remplaçant par des sols sains. La nouvelle étude a été rendue nécessaire à cause de l’abaissement du seuil toléré de présence de plomb dans le sang de 100 à 50 microgrammes par litre. 

Le plomb ou les autres contaminants peuvent provenir de différentes sources: industrielle, anciennes conduites d’eau potable, vieille peinture, contamination de la viande de gibier ou fumée secondaire, par exemple. En 1990, la majorité des enfants avaient un niveau de plombémies inférieur au taux recommandé à l’époque. 

Trois objectifs 

Les trois objectifs visées par l’étude sont de mesurer la présence de plomb ou de cadmium dans le sang chez les enfants d’âge préscolaire afin d’évaluer s’il y a un risque pour la santé; vérifier si la présence d’arsenic dans les ongles des enfants du quartier est comparable à celles retrouvées chez une population du même âge non exposée à des sources industrielles; étudier le lien entre la concentration de contaminants dans le sol, les poussières intérieures et celles des échantillons prélevés chez les enfants. 

84 enfants 

Environ 70 familles du quartier sont visées par l’étude, ce qui représente 84 enfants. Des prises de sang et des prélèvements d’ongles seront effectués les 13 et 14 octobre. Des feuillets explicatifs ont été déposés pour inviter les gens à prendre rendez-vous pour la prise d’échantillons. Des échantillons seront ensuite prélevés dans l’environnement direct des enfants, du 16 au 31 octobre. 

Une séance d’information publique a été organisée le 4 octobre. Les parents sont invités à ne pas couper les ongles de leurs enfants ni appliquer de vernis à ongles en attendant le prélèvement. Toutes les données demeureront confidentielles. 

«Nous ne sommes pas fermés à faire des vérifications ou des études supplémentaires si nécessaire. On s’est entendu avec le laboratoire national pour avoir une priorité afin de s’assurer d’avoir les résultats le plus rapidement possible. Si l’on remarque des concentrations élevées des substances étudiées, on va contacter les parents pour les aider à réduire l’exposition. Si des enfants ont besoin d’un suivi médical, ils seront recommandés à un pédiatre» a expliqué Daniel Proulx, agent de recherche en santé environnementale à la Direction de santé publique et coordonnateur de l’étude. 

«Si on obtient des résultats qui approchent le taux de 50 microgrammes chez des enfants, on ira consulter les familles pour vérifier si c’est parce qu’il y a de vieilles peintures dans la maison ou d’autres sources de contamination. Selon les résultats, on pourra aller plus loin pour vérifier les sources d’exposition», a indiqué la Dre Omobola Sobanjo, médecin-conseil en santé publique. 

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