Rouyn-Noranda vu par… Mgr Dorylas Moreau

©Photo L'Éclat/Le Citoyen - Archives - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Originaire de Kamouraska, Mgr Dorylas Moreau a été ordonné prêtre en 1972. Il est arrivé dans la région en février 2002. Lui qui connaît bien Rouyn-Noranda dans toute sa splendeur comme dans ses milieux moins favorisés, il apprécie toujours la gentillesse et l’accueil chaleureux de la communauté.

Un souvenir marquant rattaché à Rouyn-Noranda?

Quand je suis arrivé dans la région, ce qui m’a surpris, c’est l’accueil des gens. Je me rappelle que je me promenais dans les rues et, visiblement, je devrais ressembler à un étranger, car les gens m’arrêtaient et me demandaient: qui êtes-vous, d’où venez-vous? Auparavant, j’étais à Rivière-du-Loup et je n’avais jamais eu à vivre cet intérêt à connaître l’autre. Je crois que c’est dû au fait que leurs ancêtres proviennent de l’est et du sud de la province. Donc, il y a cet aspect de vouloir connaître l’autre, mais de façon bien amicale. La deuxième chose qui m’a surpris, ce sont les gens seuls et qui semblent chercher leur trajectoire de vie. Ce qui est probablement dû au fait que Rouyn-Noranda est une ville de services.

Quelque chose ou un moment que vous aimeriez revivre à Rouyn-Noranda?

Le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue est un moment que j’apprécie lorsque j’ai la chance d’y participer. J’y ai fait de belles rencontres. Sinon, j’aimerais revivre tous les rassemblements bénévoles qui sont pour moi de beaux moments enrichissants.

Un personnage marquant de Rouyn-Noranda?

Jo Dallaire, qui était à la tête de l’organisme Mission Partage, qui n’existe plus aujourd’hui. Il ramassait de vieux meubles, il les réparait et les revendaient à bon marché. Je trouvais que c’était une très belle initiative. Mais malheureusement, il est décédé et il n’y avait pas de bénévoles pour continuer la mission de l’organisme.

Un endroit favori à Rouyn-Noranda?

La Place de la Citoyenneté et de la Coopération, près de l’hôtel de ville. Bien sûr, il y a la cathédrale, qui m’a permis d’évoluer un peu comme évêque.

Qu’est-ce qui fait la réputation de Rouyn-Noranda au niveau du tourisme?

Évidemment, l’accueil. Rouyn-Noranda est une ville fort accueillante.

Votre resto favori à Rouyn-Noranda?

Olive et Basil. Puis, comme bien des gens, j’apprécie aussi Chez Mikes.

L’artiste que vous appréciez le plus à Rouyn-Noranda?

J’aime la place que fait aux artistes de la région la Fontaine des arts. Je trouve qu’ils mettent bien en valeur les talents locaux, que ce soit avec les livres ou encore les œuvres. J’apprécie aussi beaucoup le grand talent de Mathieu Dupuis. Je trouve ses photos magnifiques. Elles font preuves d’une initiative nouvelle.

Quel est le secret le mieux gardé à Rouyn-Noranda?

Le passé de l’église. On dirait que ce passé n’est pas nécessairement oublié, mais qu’on ne veut pas en parler. Pourtant, ici comme dans tout le Québec, l’église a été impliquée dans plusieurs domaines comme l’éducation, le milieu hospitalier et les services. Peut-être que c’est relié à de mauvais souvenirs. Mais c’est certainement un secret bien gardé.

Quel est le principal défi que Rouyn-Noranda doit relever?

Son ouverture envers les nouveaux projets. Dans le sens de laisser la place à la relève. Que ce soit dans les commerces ou les organismes, je crois qu’il est important de faire de la place à nos jeunes, de se retirer pour amener de nouvelles idées.

Quel avenir entrevoyez-vous pour Rouyn-Noranda?

Bien que l’on soit un pays de mines, je crois aussi qu’on sera un pays de transformation et une ville de services. Je crois qu’avec la cohésion de la population, on verra plus de projets artistiques et sociaux. Tout en gardant une part pour nos gens plus démunis.

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