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16 octobre 2018

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Un Témiscamien intronisé au Temple de la renommée de l’agriculture

Pierre St-Martin a fait partie des fondateurs de la gestion de l’offre

Pierre St-Martin

©Gracieuseté collection personnelle - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Pierre St-Martin sur sa ferme à Duhamel-Ouest dans les années 1960.

Il y avait beaucoup d’émotion et de fierté dans la salle lors de l’intronisation posthume de Pierre St-Martin, un Témiscamien d’origine, au Temple de la renommée de l’agriculture du Québec le 29 septembre à St-Hyacinthe.

«Ma sœur Josée, mon frère Richard et moi avons été très touchés, très émus lors du dévoilement de sa photo, a confié Nicole St-Martin, quelques jours après la cérémonie. D’autant plus que papa nous a quittés le 5 mars 2017 à l’âge de 88 ans. Nous avions un peu l’impression qu’il était avec nous, pendant son intronisation, mais aussi pendant la préparation de son dossier de candidature.»

Sans prononcer ces mots exacts, sa fille, Nicole, des gens qui l’ont côtoyé, apprécié et aimé, décrivent Pierre St-Martin comme un homme de cœur, un géant infatigable du consensus, dont les qualités de rassembleur et de visionnaire n’avaient d’égal que sa grande capacité physique.

Représenter sa région à l’échelle nationale

Fils de producteur laitier, Pierre St-Martin avait acheté sa propre ferme en 1952 à Duhamel-Ouest au Témiscamingue. Visionnaire, il s’est très vite impliqué dans l’utilisation et la promotion de l’insémination artificielle pour les vaches à l’échelle régionale. Il a également été celui qui a milité pour la création de la Fédération des producteurs de lait industriel en 1966 en Abitibi-Témiscamingue.

Pour Pascal Rheault, actuel président de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue, il allait de soi d’appuyer la candidature de M. St-Martin au Temple de la renommée de l’agriculture du Québec. «Son histoire est singulière. Il fait partie d’une infime minorité de représentants de notre région à s’être autant démarqué sur la scène agricole québécoise et canadienne, a souligné Pascal Rheault. M. St-Martin a toujours gardé un lien d’attachement pour sa région et surtout pour l’agriculture. Notre appui à sa candidature a été pour nous une modeste façon de reconnaître son legs à l’agriculture d’ici et du Canada.»

«Papa ne se plaignait jamais et se trouvait chanceux en pensant à des personnes moins favorisées. C’était un grand travaillant et il dormait peu d’heures par nuit.» - Nicole St-Martin

Pierre St-Martin

©Gracieuseté collection personnelle - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

L'appel des vaches, sur sa ferme à Duhamel-Ouest.

Collaborateurs devenus amis

Gaétan Lussier était sous-ministre à l’agriculture au Québec lorsqu’il a rencontré Pierre St-Martin pour la première fois dans les années 1970. Rapidement, les deux hommes sont devenus amis. Ils se sont rencontrés à nouveau dans le cadre de leurs fonctions respectives lorsque M. Lussier était sous-ministre à l’agriculture au Canada et M. St-Martin, président de Dairy Farmers of Canada. Leurs échanges dépassaient souvent le cadre de la rencontre professionnelle à laquelle ils participaient.

«Sincère, honnête et toujours prêt à défendre les intérêts des agriculteurs, sont certainement les caractéristiques que nous devons retenir de lui, a souligné M. Lussier. À travers nos échanges qui sont devenus amicaux, j’ai pu profiter de sa grande sagesse. Pendant les 20 dernières années, nous nous rencontrions pour des petits déjeuners quelques fois par année. Et ces petits déjeuners se prolongeaient tant nos discussions étaient enrichissantes.»

Selon Gaétan Lussier l’héritage laissé par Pierre St-Martin n’a pas de prix. «Il a contribué par son leadership à permettre à l’industrie laitière du Québec d’être profondément ancrée dans son action, dans sa responsabilité et dans sa protection», a-t-il souligné.

Fait particulier, l’intronisation au Temple de la renommée de l’agriculture du Québec de Pierre St-Marin, a eu lieu le 29 septembre, soit la veille de la nouvelle entente AEUMC où le gouvernement canadien a sacrifié 3,57% de la gestion de l’offre. Dans le cadre de ses fonctions, M. St-Martin avait représenté les producteurs de lait canadien dans plusieurs pays dont la France, la Belgique, le Danemark, l’Angleterre, l’Italie, le Brésil, l’Argentine, la Nouvelle-Zélande et l’Australie.

Dates déterminantes

1952 : achète sa propre ferme et s’implique à l’Union catholique des cultivateurs (UCC) qui deviendra UPA plusieurs décennies plus tard;

1958-1966 : implication pour fonder un regroupement de producteurs de lait industriel en Abitibi-Témiscamingue;

1966-1970 : président du Syndicat des producteurs de lait industriel de l’Abitibi-Témiscamingue;

1970-1978 : président de la Fédération des producteurs de lait industriel du Québec;

1970 : premier signataire du Plan national de commercialisation du lait, visant à contrôler l'approvisionnement, conclu entre le gouvernement fédéral et ceux de l'Ontario et du Québec;

1979-1980 : président de Dairy Farmers of Canada qui est devenu la Commission canadienne du lait;

Commentaires

16 octobre 2018

Denyse Roberge

Mes sympathies Nicole pour ton père. De l’autre côté félicitation pour l’honneur qu’il a reçu qui est bien mérité. Nicole on a été à l’école ensemble à Ville-Marie et je me souviens de toi comme si c’était hier.

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