21 octobre 2018

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©Gracieuseté - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Comédien, moqueur, pédagogue, père, épicurien, sensible, globe-trotteur, potelé, gourmet, gynophile et volubile, Pascal Binette utilisera cette chronique afin de vous faire découvrir sa vision du monde influencée par les caractéristiques susmentionnées.

À la suite de mes études, l’une des premières folies que j’ai faites, lorsque j’ai touché un vrai salaire, fut de me payer le câble. «C’t’un malade! C’est pour ça qu’on t’a donné une chronique?» Non, mais sept ans de Télé-Québec instructif, de CBC anglophone et de TQS enneigé et abrutissant, ça suffisait! Cette nouvelle profusion télévisuelle m’a permis de découvrir Food Channel, un poste où du monde pouvait être payé pour voyager aux quatre coins du monde pour... manger! Épiphanie instantanée! Une toute nouvelle ambition venait de naître en moi telle une fleur au printemps (je ne l’ai pas mis dans l’intro, mais je suis un peu poète à mes heures aussi): celle de devenir chroniqueur gourmand!

Je lance donc aujourd’hui un appel général à tous les restaurateurs et restauratrices de la région: Je, Pascal Binette, m’autoproclame LE chroniqueur gastronomique de l’Abitibi-Témiscamingue! Alors, que ce soit un resto 5 étoiles ou une cabane à patates sur le bord du chemin, je me ferai un plaisir d’aller manger du manger chez vous afin de faire rêver les lecteurs de L’Éclat. Qu’on parle ici d’une guédille à la poutine ou d’une bisque de langoustines, je serai au rendez-vous! Mon deal est simple: un lunch gratis contre de la visibilité!

«Qu’est-ce que tu connais là-dedans, Binette?», certains me diront. Vous êtes ben bêtes! Depuis la fin du XXe siècle, j’explore le monde. Oui, bien évidemment, afin de voir en personne la beauté exotique des femmes de ces territoires lointains, mais également pour découvrir les mets de ces pays. J’ai donc eu la chance, à travers de mes voyages, entre autres, de m’amouracher de Coxinhas à São Paulo au Brésil, de vider une caisse d’huîtres dans un arrêt routier d’Arcachon en Gironde, de me bourrer beaucoup trop de kopytka (gnocchis polonais) à Cracovie, de me faire recevoir comme un roi à Jonquière avec l’inoubliable tourtière de la mère de Yannick Gagnon, de manger le meilleur steak de ma vie à Antigua au Guatemala et même de descendre à Val-d’Or (PQ) pour aller me chercher un Whopper avec fromage! J’ai également voyagé dans plusieurs contrées à travers les restaurants de Montréal pendant mes années là-bas. En résumé, je suis un passionné de bouffe. Invite-moi donc à souper!

D’ailleurs, puisque c’est tout à fait dans l’air du temps d’avoir peur de l’autre, j’aimerais également lancer mon invitation aux non-restaurateurs. Je m’explique: je veux parler de toi et avec toi, Néo-Témiscabitien(ienne), et toi, natif d’ici, afin de découvrir tes spécialités culinaires, en regardant une game de soccer, de hockey ou de water-polo à la télé, tout en riant autour d’une belle bouteille de vin ou de «whatever ce que tu bois chez vous» afin de montrer à mon amie Madame Chantal que les gens qui décident de venir s’installer chez nous sont certes différents, heureusement, mais qu’ils ont exactement les mêmes préoccupations que nous, Canayens pure laine.

Alors, que tu sois Burkinabé, Jordanien, Algonquin, Hollandais ou Saguenéen, j’espère pouvoir te découvrir et me délecter de ta culture. J’attends de tes nouvelles.