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23 octobre 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Rouyn-Noranda vu par… Johanne Jean

UQAT_Johanne_Jean

©Université du Québec

Le 2 juillet 2017, Johanne Jean a quitté l’UQAT pour assurer la présidence de l’Université du Québec pour un mandat de cinq ans. Elle se trouve donc à la tête d’un réseau qui comprend plus de 7000 professeurs et quelque 4200 employés.

Bien qu’elle soit originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Johanne Jean s’est toujours définie comme une Abitibienne de cœur. Celle qui a œuvré pendant 25 au sein de l’UQAT, dont trois mandats consécutifs à titre de rectrice, et qui assure depuis juillet 2017 la présidence du réseau de l’Université du Québec considère d’ailleurs qu’elle n’a jamais vraiment quitté la région.

Un souvenir marquant qui est rattaché à Rouyn-Noranda?

Quand je suis arrivée à Rouyn-Noranda, en 1980, je me suis établie dans le quartier de la Montée-du-Sourire. J’ai été très déstabilisée lorsque j’ai constaté que la fumée de la Fonderie Horne tombait souvent dans mon quartier et à quel point ça pouvait «goûter» la mine. Mais j’ai aussi été très surprise de la mobilisation de toute la communauté pour changer ça. Encore aujourd’hui, cette capacité d’engagement collectif d’impressionne.

Quelque chose ou un moment que vous aimeriez revivre à Rouyn-Noranda?

J’ai passé 37 ans de ma vie à Rouyn-Noranda, alors de beaux moments, j’en ai vécu beaucoup. Je peux dire que c’est une ville formidable pour élever des enfants. J’ai d’ailleurs encore beaucoup de famille ici. Par contre, si je cible un seul moment, je dirais que ce serait d’y revivre un hiver. Et je vais le faire!

Un personnage marquant de Rouyn-Noranda?

Sans hésitation, c’est mon prédécesseur, Jules Arsenault. Pour son intégrité et son honnêteté ainsi que pour le cœur qu’il a mis à développer non seulement l’UQAT, mais l’Abitibi-Témiscamingue tout entière. Ce fut pour moi un réel plaisir que de travailler avec lui.

Un endroit favori à Rouyn-Noranda?

La piste cyclable du lac Osisko. Je ne compte plus le nombre de fois où j’y ai couru ou fait du vélo. C’est un endroit fantastique, surtout tôt le matin. L’ambiance y est particulière, sans compter qu’on peut y observer des espèces d’oiseaux qu’on ne voit nulle part ailleurs au Québec.

Qu’est-ce qui fait la réputation de Rouyn-Noranda au niveau du tourisme?

Son milieu culturel exceptionnel. Que ce soit les événements comme le Festival du cinéma international, le Festival de musique émergente ou le Festival des Guitares du Monde ou alors la multitude d’organismes culturels qu’on y retrouve, on en entend parler partout au Québec. Nulle part ailleurs je n’ai vu de ville de taille comparable qui offrait autant d’activités culturelles.

«Nulle part ailleurs je n’ai vu de ville de taille comparable qui offrait autant d’activités culturelles» – Johanne Jean

Votre resto favori à Rouyn-Noranda?

Ce qui est dommage, c’est que plusieurs restaurants que j’appréciais beaucoup sont à présent fermés. À l’heure actuelle, j’aime bien le Moulin Noir. Et à mon prochain passage à Rouyn-Noranda, je compte bien aller manger au Bistro Paramount.

L’artiste que vous appréciez le plus à Rouyn-Noranda?

Il y en a trop (rires)! Il y a, bien sûr, des géants incontournables comme Richard Desjardins, mais sur un plan très personnel, je dirais Suzanne Blais, la directrice du Centre musical En Sol mineur. Depuis des années qu’elle ne compte plus, elle travaille sans relâche à inculquer chez les jeunes l’amour de la musique. Pour la relève culturelle, c’est essentiel. Grâce à elle, on a d’ailleurs la plus belle école de musique de tout le Québec.

Quel est le secret le mieux gardé à Rouyn-Noranda?

L’UQAT (rires)! Même si elle existe depuis 35 ans, la population n’a pas idée de l’ampleur qu’elle a dans la région et même ailleurs dans le monde, avec ses programmes uniques en leur genre, comme l’art-thérapie et la création avec les nouveaux médias, la qualité de ses recherches et sa présence partout sur le territoire. Les visiteurs que nous accueillons sont toujours très surpris de voir ce que la région est parvenue à faire avec sa «petite» université.

Je ne peux aussi passer sous silence l’immense collection d’œuvres d’art qui nous a été léguée par Jacqueline Plante. Aujourd’hui, l’UQAT est la seule université au Québec – et peut-être même au monde – dont les murs de pratiquement toutes les salles sont ornées d’œuvres d’art. Ça confère une vie très intéressante à nos espaces.

Quel est le principal défi que Rouyn-Noranda doit relever?

D’ici 2024, 76 % des emplois qui seront créés nécessiteront une formation collégiale ou universitaire. Or, non seulement on manque déjà de main-d’œuvre, mais on traîne aussi de l’arrière quant à la scolarisation supérieure par rapport à la moyenne québécoise. L’immigration est une solution, mais elle ne règlera pas tout. Il faudra donc être flexible et faire preuve de créativité. Encore une fois.

Quel avenir entrevoyez-vous pour Rouyn-Noranda?

Un très bel avenir! La ville a tout pour se développer et pour devenir un acteur incontournable, en particulier pour le développement du Nord: un milieu culturel riche et stimulant, un cégep et une université qui n’hésitent pas à innover ainsi qu’un bassin important de ressources et d’expertises.

Commentaires

17 novembre 2018

Julienne Mercier Cliche

Il ne faut pas oublier le Parc botanique « À fleur d’eau »

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