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12 novembre 2018

Des produits plus verts? Absolument!

Jean-Philippe Perrier

16h22, allée des fruits et légumes au supermarché, je marche en tentant de trouver un accompagnement pour le souper familial. Comme je suis un peu paresseux, mes yeux croisent subtilement le petit casseau de salade emballée et compartimentée. Contenant en plastique, fourchette de plastique, sachet en plastique pour la vinaigrette, pellicule de plastique pour fermer le tout. Si on dit qu’on est ce que l’on mange, je devrais me transformer en Ken ou en Barbie après avoir mangé ça.

C’est alors que je me pose la question suivante: Serait-il possible d’offrir ce genre de produit adapté à la vie beaucoup trop rapide d’aujourd’hui (on y reviendra dans une autre chronique) en proposant un emballage plus vert?

Alors que la boule bleue et verte sur laquelle on vit nous lance des cris d’alarme de plus en plus évidents, bien des entreprises continuent d’offrir des produits ridiculement polluants à usage unique. Bien qu’il soit plus difficile, dans certains cas, de trouver des options alternatives écoresponsables, bon nombre d’entre elles existent sans toujours être nécessairement plus coûteuses. Bon d’accord, peut-être un peu plus… Et alors? Admettons que ça coûte quelques sous supplémentaires, mais qu’en bout de ligne, ça laisse un environnement plus sain pour nous et les générations futures, j’ose dire que c’est un bon investissement.

Je n’ai aucune idée du prix d’une planète comme la nôtre si elle se vendait sur eBay, mais j’imagine que ça coûterait plus cher que de prendre soin de celle qu’on a déjà. Au risque de me répéter, ce n’est pas une dépense, c’est un investissement! Les entrepreneurs sont assez hauts dans la chaîne de pollution parce qu’ils peuvent avoir un impact de volume sur les clients. Et qui dit volume, dit diminution des coûts, mais aussi impacts importants. Il suffit simplement de commencer quelque part et d’oser.

En ce sens, nous avons mis beaucoup d’énergie et d’argent dans la dernière année pour trouver des solutions plus vertes dans notre restaurant. Fini les pailles de plastique (près de 500 millions de pailles sont jetées chaque jour aux États-Unis). Nos prochains ustensiles et boîtes pour emporter seront biodégradables ou même compostables. Nous avons acheté des légumes bio de producteurs locaux afin de limiter le plus possible les déplacements et favoriser du même coup notre économie locale plutôt que celle d’ailleurs. Même le tiers de notre carte des vins propose des vins biologiques. Bien sûr, tout ça a un coût, mais nos clients sont très réceptifs à ces changements et ça montre l’exemple.

Maintenant, puisqu’il s’agit d’une chronique sur l’entrepreneuriat et le monde des affaires, mélangeons argent et environnement. Plusieurs entrepreneurs commencent à comprendre que de créer des entreprises vertes pourrait devenir payant à tous les niveaux. On n’a qu’à penser à Ellon Musk avec Tesla, qui aura révolutionné le monde de la voiture électrique, ou à Alexandre Taillefer avec Téo Taxi qui, à ce jour, a déjà réduit de 3575 tonnes en moins de deux ans les émissions de CO2 dans l’atmosphère. Non seulement ces entreprises sont vertes, mais en plus, elles proposent un service ou un produit exemplaire.

Alors qu’à une époque, profits semblaient rimer avec pollution, on sent que les produits et services verts ont de plus en plus la cote. Je viens même d’acheter des sacs de type Ziploc en silicone qui sont réutilisables! Imaginez le nombre de sacs sauvés dans une année de lunchs d’enfants à coup de sandwichs au jambon! Mon petit doigt me dit que les prochaines entreprises qui laisseront leur trace risquent d’être des projets innovateurs qui sauront jumeler le côté sexy et marketing au côté utile sur le plan environnemental.

Pour le consommateur, chaque achat devient un vote. Évidemment, le budget de chacun entre en ligne de compte, mais quand le prix fait du sens, pourquoi ne pas accorder une longueur d’avance à celui qui respecte la planète, qu’il soit alimentaire, électronique ou quoi que ce soit? On pourrait également parler du phénomène de l’obsolescence programmée, mais on manquerait de place dans cette chronique. Là aussi, peut-être que des compagnies comme Apple pourraient faire leur part en changeant de vision d’entreprise et en cessant de nous foutre deux ou trois modèles de téléphone par année et en devenant défenseurs de produits durables.

Le monde des affaires et le capitalisme ont certainement eu une influence majeure sur la croissance de la pollution et je crois qu’on ne doit pas attendre des obligations gouvernementales pour adapter la vision d’une entreprise. Le monde du privé a cette force de pouvoir bouger rapidement, et quand les chefs d’entreprises auront compris qu’il vaut mieux faire un peu moins d’argent que de ne plus avoir de planète, je suis optimiste que le train choisira des rails plus verts. En attendant, je n’ai pas acheté cette salade momifiée de plastique du début. J’ai plutôt cueilli un concombre dans mon jardin…

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