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02 novembre 2018

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Dylan Thériault Mapachee plaide coupable

UN RAPPORT GLADUE SERVIRA À DÉTERMINER SA SENTENCE

Dylan Thériault Mapachee

©Photo L'Éclat/Le Citoyen - Marc-André Landry

Après avoir plaidé coupable à de nombreuses accusations, Dylan Thériault Mapachee connaîtra sa sentence le printemps prochain.

Dylan Thériault Mapachee a fait avancer ses dossiers en plaidant coupable à plusieurs des accusations qui pesaient contre lui, vendredi après-midi au palais de justice de Val-d’Or, à la suite d’une entente intervenue entre son avocat, Me Jean-Francis Bonnette, et la procureure de la Couronne, Me Andrée-Anne Gagnon.

Le jeune homme de 18 ans fait partie des trois coaccusés dans l’affaire des agressions armées, des voies de fait et d’introduction par effraction survenues pendant la nuit du 20 août dernier dans une maison d’habitation de la rue Allard, à Val-d’Or.

Thériault Mapachee s’est donc reconnu coupable de voies de fait armées (d’un marteau) contre une première victime, de voies de fait graves causant des blessures contre une deuxième victime, de voies de fait armées (d’un poing américain et d’un couteau) contre une troisième victime, de possession d’une arme prohibée (le poing américain), d’introduction par effraction avec l’intention de commettre un acte criminel et d’avoir comploté avec Natan Varencaus et Maxime Morissette pour commettre une introduction par effraction et un vol.

Toujours dans cette histoire, Thériault Mapachee a été acquitté de deux accusations, soit celle de menaces de mort ou de lésions envers trois personnes et celle de complot pour commettre des voies de fait armées. Il a d’autre part plaidé coupable à des accusations de voies de fait, de méfait et de bris de condition relativement à un autre incident, celui-là survenu en juillet dernier.

Histoire de drogue

Selon l’exposé conjoint des faits concernant la rixe qui a éclaté dans une habitation de la rue Allard (faits reconnus par l’accusé), Dylan Thériault Mapachee et Maxime Morissette se rendaient là pour vider la réserve de drogue d’un homme, alléguant qu’il s’agissait d’un «illégal».

Morissette s’est alors introduit dans le logement de l’homme (qui était absent) pendant que l’accusé, muni d’un marteau, faisait le guet à l’extérieur. Le voisin d’en haut de l’homme est alors descendu pour avertir de faire moins de bruit. Demandant à Thériault Mapachee ce qu’il faisait là, le voisin a reçu comme réponse quatre coups de marteau (deux au visage, un à l’épaule et un autre derrière la tête alors qu’il était au sol).

L’accusé et Morissette sont ensuite repartis, mais c’était avant que Thériault Mapachee revienne avec du «back up» (Natan Varencaus) dans le but de récupérer la caméra de surveillance. Revenu chez lui et prévenu par son voisin, le résident du logement visé les attendait avec du «back up» lui aussi et une bagarre a alors éclaté.

La séquence suivante des événements, où il est question de coups de couteau et d’un coup de poing américain assénés par l’accusé, reste à débattre lors de l’audition sur la peine, prévue le 20 mars prochain. Le juge Jacques Ladouceur, de la Cour du Québec, a fait savoir qu’il allait rendre sa décision en avril.

Quelle peine imposer?

L’audience sur la peine à imposer à Dylan Thériault Mapachee, détenu depuis son arrestation en août dernier, se tiendra à la suite de l’élaboration d’un rapport pré-sentenciel et d’un rapport Gladue, choses qui demandent de trois à quatre mois de travail.

Le juge Ladouceur a expliqué qu’un rapport Gladue s’adresse aux accusés d’origine autochtone afin de vérifier dans quelle mesure ce que les Premières Nations ont vécu dans le passé a pu avoir de l’impact sur eux, selon leur propre profil et celui de leur communauté. «Le but de Gladue est de fournir au tribunal un portrait de qui vous êtes, de façon à pouvoir adapter votre peine en fonction du crime commis, des conséquences sur les victimes et de votre profil, a indiqué le juge Ladouceur à l’accusé.

«Il y a des parties de votre vie qu’on ne connaît pas et vous avez l’opportunité de vous ouvrir là-dessus. Pour que vous soyez transparent, ce qui sera révélé dans le rapport Gladue va demeurer confidentiel, mais ça vous appartient. Même si vous serez détenu, les prochains mois auront donc une importance capitale sur votre futur. À vous de déterminer quels choix vous allez faire, a défilé le magistrat. Une peine a un objectif de dissuasion, mais aussi de réhabilitation. Mais peu importe la peine qui sera rendue, la solution, ultimement, est entre vos mains.»

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