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20 novembre 2018

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Les francophones du Témiscamingue ontarien se mobilisent

Ils ne digèrent pas l’abolition de leur commissariat aux services en français

Jean-Claude Carrière

©Gracieuseté

Jean-Claude Carrière et ses collègues se sont mis en action dès qu’ils ont appris l’abolition du commissariat aux services en français.

Face à la décision du gouvernement Ford d’abolir leur commissariat aux services en français, des francophones du côté ontarien du Témiscamingue ont décidé de se mobiliser. Ceux-ci craignent de perdre à nouveau ce qu’ils ont mis des décennies à consolider.

Jean-Claude Carrière, agent de développement communautaire à l’Association canadienne-française de l’Ontario – Région Témiskaming, en sait quelque chose.

«Nous avons eu l’impression de retourner dans les années 1980, où il fallait toujours justifier notre désir d’être servi dans notre langue, a déploré. On nous promettait une université en français depuis des années, et maintenant, non seulement on abandonne le projet, mais on nous enlève notre commissaire aux services en français.»

D’après M. Carrière, la communauté franco-ontarienne compte 622 000 membres et plus de 1,2 million de personnes parleraient français dans l’ensemble de l’Ontario. Plus près de nous, de l’autre côté du lac Témiscamingue, 35 % de la région du Témiskaming, soit 7000 de ses 20 000 habitants, seraient francophones.

«Nous avons eu l’impression de retourner dans les années 1980, où il fallait toujours justifier notre désir d’être servi dans notre langue» - Jean-Claude Carrière

«Dans notre secteur, nous avons des universités qui sont dites bilingues, a soulevé Jean-Claude Carrière. Il y en a une à Sudbury et une à Ottawa. Une autre université à Hearst offre des cours en français, mais elle n’est pas reconnue comme université française, car elle est sous la charte de l’Université Laurentienne de Sudbury. Souvent, ce que nous voyons, à titre d’exemple, lorsque sept francophones et trois anglophones s’inscrivent à un cours, si les anglophones ne comprennent pas le français, mais que les francophones se débrouillent bien en anglais, on proposera aux francophones de donner le cours en anglais. Ce sont des réalités que l’on vit tout le temps.»

Des appuis provenant de partout

Dès la divulgation de la décision du gouvernement Ford, la semaine dernière, les forces vives du milieu franco-ontarien se sont mises en action et les rencontres se sont multipliées. L’Assemblée de la francophonie ontarienne (AFO) a immédiatement lancé une pétition qui a fait réagir partout au Canada.

«En Ontario, nous sommes une vingtaine d’associations régionales. Nous avons eu une rencontre avec l’AFO, le 19 novembre, pour élaborer un plan d’action. Nous avons compilé les appuis reçus de partout au Canada, du Québec et des associations du Nouveau-Brunswick, où le français est aussi menacé», a indiqué M. Carrière.

Partenariats entre communautés

Selon Jean-Claude Carrière, tout recul du français en Ontario peut entraîner des conséquences à moyen et long terme sur ces échanges qui sont actuellement profitables aux communautés des deux rives du lac Témiscamingue.

Rappelons que nombreux partenariats entre ces deux communautés se sont établis au cours des dernières années, tant économiques et touristiques que culturels. Pensons simplement aux spectacles des Jeunesses musicales, à la Foire gourmande de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-Est ontarien, au parcours le Tour du lac et aux rencontres «Tisser des liens», qui regroupent des gens d’affaires des Témiscamingue ontarien et québécois et la Timiskaming First Nation.

Pour en savoir plus ou donner un appui à l’AFO: https://monassemblee.ca/joignez-vous-a-la-resistance.

Commentaires

21 novembre 2018

Florian Brousseau

Un Pays...une Province...ou une Communautée...ne peuvent grandir que par le support de tous...Il est bien évident que le gouvernement Ford...ont mis leur 'thinking cap' des années 70/80/90...IL doivent être tenus responsable du gaspillages des investissements de fonds, de temps et d'énergies qui on été investis a des projèts pour faire avancer notre belle Province a Découvrire?????

21 novembre 2018

François Gauthier

J'aimerais voir les 622,000 francophones au pied du parlement ontarien.

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