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21 novembre 2018

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Abolition des commissions scolaires: la CSRN craint une nouvelle réforme à la Barrette

Selon Daniel Camden, l’abolition des commissions scolaires ne serait pas favorable pour les régions.

Daniel Camden, président de la Commission scolaire de Rouyn-Noranda (CSRN), a bien d’autres priorités que de se battre avec Québec pour éviter l’abolition des commissions scolaires, comme l’a récemment évoqué Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation.

«Nous sommes très déçus», a déclaré M. Camden, qui craint une réforme à la Barrette comme le système de santé l’a subi au cours des dernières années et où la centralisation était à l’honneur. Le président de la CSRN craint que des conflits entre les différentes écoles n’émergent pour obtenir plus de budgets aux dépens des autres établissements. 

«Prenons l’exemple de notre centre de formation aux adultes, qui est déficitaire. À partir du moment où il n’y a plus de commissaires élus pour le protéger, ce sera la guérilla entre les écoles pour savoir qui va récupérer les sommes d’argent qui vont là», a-t-il illustré. 

Il a ajouté que la CSRN traînait un déficit de 1,5 M $ en services aux élèves. C’est-à-dire que l’enveloppe de Québec n’est pas suffisante et que la CSRN trouve l’argent ailleurs dans ses budgets pour le consacrer dans ce secteur. Malgré cela, le déficit global oscille entre 400 000 $ et $500 000 $ annuellement. 

Priorités aux élèves ou aux écoles? 

L’abolition des commissions scolaires est une idée avancée depuis plusieurs années par la Coalition avenir Québec. Le bas taux de participation aux élections scolaires justifierait en partie le projet. Pour Daniel Camden, si les élections scolaires se déroulaient en même temps que les élections municipales, le taux de participation serait bien plus important. Les gens seraient aussi plus informés et suivraient davantage la campagne électorale. 

Le président de la CSRN a bon espoir que le gouvernement reviendra sur sa décision après les consultations et les commissions parlementaires d’usage, mais il craint d’avoir à investir beaucoup d’énergie dans le processus. 

«Pour le moment, M. Roberge semble une bonne personne avec une tête sur les épaules, mais demain matin, s’il y a un nouveau ministre qui décide de faire un Gaétan Barrette de lui-même et de couper radicalement, les élus scolaires ne seront pas là pour l’aider à prendre les bonnes décisions. On a eu des coupes majeures à effectuer dernièrement et on a choisi de couper aux bonnes places. Mais si on avait voulu maintenir un budget équilibré malgré les coupes, ça aurait été 1,5 M $ de services aux élèves en moins. Maintenant, nous avons deux ans pour prouver que nous sommes utiles», a expliqué M. Camden, qui aurait préféré concentrer ses énergies ailleurs. 

Pour lui, les élus scolaires sont les mieux placés protéger les petits milieux, les petites écoles. Sans eux, le risque que les budgets soient monopolisés par la métropole serait grand. 

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