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22 novembre 2018

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Jeremy Lauzon: des semaines remplies d’émotions

Jeremy Lauzon

©Gracieuseté - Boston Bruins

Le Valdorien Jeremy Lauzon et la rondelle de son premier but en carrière dans la LNH.

Les dernières semaines ont été assez folles pour le Valdorien et ancien capitaine des Huskies Jeremy Lauzon: premier match dans la Ligue nationale de hockey, premier affrontement contre le Canadien de Montréal, premier match contre Nicolas Roy lors d’un affrontement face aux Hurricanes de la Caroline et, finalement, un premier but marqué contre les Golden Knights de Las Vegas.

«C’est vraiment le rêve de tout joueur d’évoluer dans la LNH et de marquer un but. Depuis que je suis tout jeune, en jouant au hockey dans la rue, je m’imaginais marquer, c’est assez extraordinaire», a-t-il confié à la suite de son match.

Il se rappellera longtemps cette séquence. «J’ai vu l’ouverture d’appuyer l’attaque. J’ai accompagné Sean Kuraly qui a mis la rondelle dans le fond du territoire. Je savais que j’avais assez de vitesse pour dépasser les défenseurs, alors j’ai pris ma chance. La rondelle est arrivée directement sur ma palette. J’étais tout simplement hyper heureux», a-t-il raconté.

«Je suis chanceux d’avoir réalisé cela assez tôt dans ma carrière. La seule chose que je ressens, c’est de la fierté», a-t-il ajouté.

Profiter du moment

Depuis le début, il a joué neuf rencontres avec les Bruins. «L’organisation me fait confiance. J’ai joué entre 12 et 15 minutes par match. Je ne me sens pas nerveux. Je garde mon jeu simple. Je dois faire ce que je sais faire: avoir une bonne première passe, être difficile à jouer contre», a-t-il précisé.

Mais Jérémy Lauzon sait qu’il peut aussi contribuer offensivement. «J’ai un flair offensif. Je suis capable de faire les bonnes lectures de jeu quand c’est le temps. Je ne dois pas compliquer ma game», a-t-il soutenu.

Durant son premier séjour, il a disputé quatre rencontres avant d’être retourné à Providence dans la Ligue américaine. Il ne se préoccupait pas vraiment de la durée de son séjour. «Je n’ai pas pensé à ça. Je me suis concentré sur moi. Je voulais simplement rester le plus longtemps possible et prouver que j’avais ma place», a-t-il fait valoir.

En fait, il a atteint un objectif en étant rappelé. «Je sais quelle est la situation chez les défenseurs. Il y a beaucoup de défenseurs à gauche. Mon but, depuis le début de la saison, était d’avoir quelques parties pour prouver que j’avais ma place. C’est fait. C’est bon pour moi et c’est bon pour le futur», a-t-il affirmé.

Vieillir comme joueur de hockey

L’an dernier, Jeremy Lauzon indique qu’il n’a pas connu sa meilleure saison sur le plan individuel. Rappelons qu’il inscrit un but et six passes en 52 parties. «J’ai cependant beaucoup appris. Je sais comment agir comme un professionnel. La game est différente, surtout à l’extérieur de la patinoire», a-t-il évoqué.

En fait, il a vraiment amorcé sa vie d’adulte un peu comme un étudiant quitte la région pour poursuivre des études. «Quand tu es junior, tu es en pension et tu vas à l’école. Tu es dans un environnement avec des gars de ton âge. Là, il y a des gars avec des enfants. Josh Hennessy, un ancien des Remparts, était là l’an passé et c’était un des joueurs avec qui je pouvais parler en français. Je me tenais un peu avec lui. Il a rencontré sa femme au Québec. Il a quatre enfants. Un moment donné, on avait un barbecue et il y avait des enfants qui couraient partout. C’est plaisant, mais c’est vraiment un environnement différent du junior», a-t-il illustré.

«Tu te retrouves seul à ton appartement le soir. Au début, ce fut plus difficile pour moi de décrocher du hockey parce que c’est la seule chose à laquelle tu penses pendant la saison. Sauf que j’ai appris à le faire et c’est important pour moi de le faire pour bien performer» - Jérémy Lauzon

Il se rappelle avoir vécu sensiblement la même chose lors de son passage chez les juniors. «La game de hockey est pareil. Sauf que tu sors de ta zone de confort. Quand je suis arrivé du midget AAA dans la LHJMQ, j’avais 16 ans. Je trouvais les gars de 20 ans tellement mature et vieux. Pourtant, à 20 ans, je me trouvais jeune. C’est la perception des choses qui est différente. Au final, la saison dernière a vraiment payé parce que j’étais prêt cette année sur tous les plans.»

Des souvenirs

Les trois premiers matchs qu’il a disputés n’auraient pas pu mieux tomber. D’abord, son premier match fut télédiffusé sur les ondes de TVA Sports. Puis, son second, à Boston, consistait à un match contre les Canadiens de Montréal. Son troisième, et non le moindre, lui a permis d’affronter son confrère abitibien Nicolas Roy.

«Ce fut spécial, car mes deux premiers matchs étaient télédiffusés à la télé en français. J’ai aussi pu jouer devant ma famille et ma blonde. C’est des souvenirs que je vais garder toute ma vie», a-t-il confié.

Fierté régionale

Jérémy Lauzon a aussi reçu beaucoup de soutien de la part de la population témiscabitibienne. «Je suis vraiment choyé parce que, depuis le début, j’ai reçu des textos, des appels ou des messages sur les réseaux sociaux de gens de la région. C’est vraiment quelque chose qui me fait chaud au cœur», a-t-il indiqué.

Le hockeyeur est fier d’ajouter son nom à la longue liste de joueurs de la région ayant évolué dans la LNH. «J’adore l’Abitibi-Témiscamingue. Je suis fier de venir de cette région éloignée. On a souvent été considéré moins bon que les autres régions du Québec. Pourtant, j’ai rien à redire sur ce que j’ai vécu», a-t-il mentionné.

Il espère que les joueurs se rendront compte à quel point jouer dans une région comme l’Abitibi-Témiscamingue est quelque chose de spécial. «Je pense que les gens ne comprennent pas c’est quoi évoluer dans une petite région avant d’y être. Je pense que tous les joueurs de la LHJMQ qui sont passés à Val-d’Or ou à Rouyn-Noranda ont adoré leur séjour. Plusieurs reviennent durant l’été. Je suis fier de représenter la région dans la LNH. C’est spécial aussi parce qu’il n’y a pas eu juste moi cette année», a-t-il affirmé en référant à son compatriote amossois Nicolas Roy.

Suivre le hockey junior

Jérémy Lauzon garde un œil sur les formations de la LHJMQ de la région. «Je suis autant les Huskies que les Foreurs qui comptent sur mon frère, Émile, sur de bons amis en Yan Dion et sur Mathieu Marquis», a-t-il souligné.

Il a aussi une certaine fierté à voir son alma mater occupé le haut du classement. «Je suis content de voir les Huskies avoir du succès. Cette année me fait penser à 2015-2016. On savait qu’on allait avoir une bonne équipe, mais personne ne s’attendait vraiment à voir notre équipe. On s’est ensuite rendu à un but de la Coupe Memorial», a-t-il signalé.

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