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14 décembre 2018

Un IRM fixe à Amos d’ici janvier 2020

Le gouvernement caquiste renverse la décision de l’ancien ministre de la Santé

CISSSAT, Suzane Blais, Yves Desjardins, Claude Morin

©Photo L’Éclat / Le Citoyen - Marc-André Gemme

Le PDG du CISSS Yves Desjardins en compagnie de la députée Suzanne Blais et du président du CISSS Claude Morin

SANTÉ. Renversant la décision prise en octobre 2017 par les libéraux, la CAQ a décrété qu’un appareil fixe d’imagerie par résonance magnétique (IRM) serait installé à Amos.

Au nom de la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, la députée d’Abitibi-Ouest, Suzanne Blais, en a fait l’annonce le 13 décembre à La Sarre, à la suite de la séance du conseil d’administration du CISSSAT. L’IRM fixe remplacera l’appareil mobile, qui arrive en fin de vie utile. 

«L’IRM mobile était intéressante pour les soins de proximité, mais l’IRM fixe va nous permettre d’élargir l’offre de services et de faire en sorte que notre population qui devait se déplacer en dehors de la région pour avoir accès à de tels services pourra maintenant y avoir accès ici en Abitibi-Témiscamingue», a expliqué le PDG du CISSSAT, Yves Desjardins. 

Sacrifier un service de proximité 

Dr Louis Bellemare, orthopédiste à l’hôpital d’Amos, a vu la naissance de l’IRM mobile et verra maintenant la première machine fixe en région. «On le sait, l’IRM est le nec plus ultra de l’investigation pour certaines pathologies orthopédiques», a-t-il expliqué. 

Or, de par sa taille et sa configuration, l’appareil d’IRM mobile était plutôt limité dans le genre d’examens que les médecins de la région pouvaient demander. Plusieurs patients devaient donc être réacheminés à Montréal pour obtenir un diagnostic plus précis. 

«Le conseil d’administration a eu un choix difficile, à savoir sacrifier un service de proximité pour une clientèle en particulier, a expliqué le Dr Bellemare. Mais en Abitibi-Témiscamingue, l’orthopédie se fait à Amos depuis 51 ans.» 

Service de navette

D’ailleurs, puisque la prochaine IRM sera fixe, le CISSSAT s’est engagé à assurer une proximité du service pour tous les patients de l’Abitibi-Témiscamingue. «Notre territoire est grand et les gens éprouvent parfois des difficultés physiques pour se déplacer, a indiqué Yves Desjardins. C’est pour cette raison que nous allons mettre en place un service de navette inter-établissement qui va faciliter le transport des patients.» 

Grâce à ce système, le CISSSAT sera en mesure de mieux coordonner l’utilisation de l’IRM. La grande majorité des besoins en résonance magnétique vient d’examens qui peuvent être prévus assez longtemps à l’avance. En coordonnant le transport, le CISSSAT prévoit, par exemple, pouvoir consacrer une journée par semaine à la population du Témiscamingue. Les patients pourront donc utiliser la navette pour se rendre à leurs rendez-vous à Amos. 

Objectif janvier 2020 

Maintenant que la nouvelle est officielle, deux grandes étapes restent à venir dans le dossier. La première sera l’acquisition de la machine elle-même. Mais pour l’accueillir, le CISSSAT devra faire construire une nouvelle aile à l’hôpital d’Amos. 

«Pour l’appareil, on va aller en appel d’offres au printemps 2019, mais on a déjà une bonne idée du genre de machine dont on a besoin, a expliqué Caroline Roy, PDG adjointe du CISSSAT. Une fois que la machine sera achetée, on doit prévoir entre 6 et 12 semaines pour la recevoir et la mettre en service.» 

«Au niveau du plan immobilier, c’est un processus similaire avec un appel d’offres, a-t-elle ajouté. On espère pouvoir entamer les travaux à l’été 2019 pour accueillir l’appareil à la fin de l’automne.» 

Si tout se déroule comme prévu, le nouveau centre d’imagerie magnétique pourrait donc entrer en fonction dès décembre 2019 ou janvier 2020. 

Toute une volte-face 

La décision du gouvernement caquiste contraste de manière radicale avec celle de l’ancien ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. 

Rappelons que l’hôpital d’Amos réclamait depuis 2012 un appareil fixe d’IRM, notamment pour répondre aux besoins de ses spécialisations en orthopédie et en traumatologie. À la fin septembre 2017, le CISSSAT avait annoncé que la région s’était finalement concertée pour favoriser cet objectif. 

À ce moment-là, le président du conseil d’administration, Claude N. Morin, avait également mentionné que le CISSSAT avait amorcé des démarches pour obtenir un deuxième appareil d’IRM. On planifiait même l’installer à Rouyn-Noranda lorsque le centre régional de radiothérapie allait avoir démarré ses activités. 

Trois semaines plus tard, contre toute attente, le ministre Barrette avait cependant fait fi du modèle proposé par et pour la région pour plutôt imposer le statu quo. 

Moins de délais et... un deuxième IRM 

L’été dernier, l’IRM mobile a dû être immobilisée à Rouyn-Noranda pendant un certain temps en raison de bris d’équipements. Pendant cette période, la direction du CISSSAT a effectué différents tests afin de pouvoir estimer les capacités d’un appareil d’IRM fixe. 

«On a pu créer des horaires de 16 heures pour voir l’impact sur nos listes d’attente et on a constaté une baisse substantielle, a expliqué Yves Desjardins. Donc, ce qu’on sait, c’est qu’avec une IRM fixe, on va pouvoir réorganiser notre processus de service afin d’avoir des horaires plus étendus.» 

Plusieurs IRM de la province fonctionnent 24 heures sur 24. Toutefois, M. Desjardins a fait savoir qu’il n’était pas sûr que l’Abitibi-Témiscamingue possède le volume ou le personnel requis pour opérer sur un tel horaire. 

Si la demande devient trop importante, le CISSSAT n’est pas fermé à la possibilité d’ouvrir éventuellement un deuxième appareil d'IRM fixe dans la région.

Commentaires

14 décembre 2018

Claude Vandal

Depuis des années, Rouyn-Noranda et le Témiscamingue subissent un recul dans les soins de santé. Nous devons nous déplacer à toutes sortes d’occasions pour subir des examens, soit à Val D’or ou Amos. Nous avons vraiment le sentiment d’être une population de deuxième classe. Qu’ont fait nos supposés représentants sur les conseils d’administrations de l’hopital de R-N et ceux du CISSSAT depuis des années et nos représentants du Conseil Municipal qui dormaient au gaz. La population doit se lever et faire comprendre au gouvernement que nous en avons assez de cette façon de procéder. Si Amos a besoin de cet appareil, Rouyn-Noranda aussi.

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