19 décembre 2018

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©gracieuseté - Sayona Québec

Dans le cadre du projet minier de Sayona Québec à La Motte, Richelieu Hydrogéologie a réalisé une étude afin de dresser le portrait hydrogéologique de la propriété Authier et d’évaluer les répercussions du projet sur le régime hydrogéologique du secteur.

Dans un communiqué émis le 18 décembre, le conseil dit considérer «qu’il n’y a pas de danger pour l’esker St-Mathieu-Berry». Disponible en ligne, l’expertise hydrogéologique a été réalisée à partir de l’étude de Richelieu ainsi qu’une étude du Groupe de recherche sur l’eau souterraine de l’UQAT (2013) et un mémoire produit de l’Université du Québec/Institut national de la recherche scientifique (2006).

Cette nouvelle expertise avait été commandée par le conseil en septembre dans le but de valider la méthode utilisée et les conclusions de l’étude de Richelieu Hydrogéologie.

Si Sayona Québec devait à l’origine en défrayer les coûts, le conseil et son nouveau maire, Réjean Richard, souhaitent finalement que la Municipalité assume la facture qui s’élève à 4850 $ avant taxes.

L’étude de Richelieu Hydrogéologie concluait notamment qu’il n’y aurait pas de danger pour la qualité de l’eau de l’esker Saint-Mathieu-Berry. Celui-ci serait situé à une distance variant entre 129 et 171 mètres de la fosse projetée, tout dépendamment des cartes utilisées pour la mesurer.

Pas l’étude recherchée

Le Regroupement Vigilance Mines de l’Abitibi-Témiscamingue (REVIMAT) a réagi par voie de communiqué aux conclusions de la firme Akifer, qui l’ont peu surpris. Il réitère que ce n’est pas le genre d’étude ou d’analyse dont il faut pour ce projet.

«Nous voulons que les données soient contre-vérifiées par les ministères concernés. Nous voulons pouvoir nous assurer que ce projet aura eu la chance de passer à travers la grille d’évaluation la plus élevée. La qualité de l’eau au nord comme au sud de l’esker est l’enjeu de ce projet. De plus, nous n’avons aucune étude sur des scénarios d’agrandissements possibles», affirme le REVIMAT.

Ce dernier réitère que le projet Authier ne satisfait pas les critères de l’acceptabilité sociale, que le lien de confiance est brisé avec la minière et qu’il est impératif que le projet soit assujetti au processus du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement. Il rappelle que les élus régionaux s’y étaient engagés en campagne électorale cet automne.

REVIMAT affirme que la fosse aura des impacts sur l’esker et les systèmes hydriques qui l’alimentent, et que ceux-ci ne sont pas bien documentés, en s’appuyant notamment sur le rapport de la Société de l’eau souterraine.