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06 décembre 2018

Des coupes forestières qui dérangent à Sainte-Germaine-Boulé

Coupes forestières skinoramik

©Photo tirée de Facebook

Les coupes ne représentent pas un grand territoire, mais sont quand même assez importantes pour affecter le paysage des visiteurs du Skinoramik.

Des citoyens de Sainte-Germaine-Boulé se sont mobilisés pour dénoncer les coupes forestières qui ont récemment été faites sur le site du Skinoramik. La Ville comprend la rogne des gens et la partage, mais soutient également que les opérations sont légales et que tous doivent vivre avec.

Le Skinoramik de Sainte-Germaine-Boulé offre des pistes de raquette et de ski de fond ainsi que des sentiers pédestres aux amateurs de plein air depuis plusieurs années.  

«Sur leurs terres publiques, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) octroie des droits de coupe aux scieries. Dans le cas présent, c’est RYAM qui vient couper le bois, a expliqué le maire de Sainte-Germaine-Boulé, Jaclin Bégin. On peut chialer tant qu’on veut contre la compagnie forestière, mais ce n’est pas de sa faute. C’est le Ministère qui lui dit où couper.» 

Étant donné la proximité du site de coupe de l’usine de La Sarre, la forêt entourant les infrastructures du Skinoramik devient effectivement avantageuse pour RYAM puisqu’elle permet de réduire les frais de transport. 

Longues négociations 

La municipalité a négocié longtemps avec le MFFP pour tenter du mieux que possible de réduire les impacts sur le Skinoramik. 

«On s’est assis avec les gens du Ministère. On leur demandait juste de protéger une zone de 4 km par 4,5 km. On leur a expliqué qu’à Sainte-Germaine-Boulé, on n’a pas de lacs ni de rivières. Que notre seul terrain de jeux, c’est la forêt du Skinoramik et c’est que là qu’on développe», a raconté le maire. 

Mais le MFFP ne l’entendait pas de la même oreille et, ultimement, la municipalité s’est essentiellement fait répondre qu’il ne ferait rien pour protéger la forêt en question. 

«Heureusement la mobilisation citoyenne était assez forte pour que les gens du Ministère nous écoutent quand même un peu, a indiqué M. Bégin. On leur a donc présenté un plan de développement sur dix ans de nos pistes. Ils ont noté les coordonnés GPS et ont établi leurs territoires de coupe en conséquence.» 

Le MFFP a donc fait son possible pour éviter les coupes à même les sentiers. «Ça fait en sorte qu’on a pu protéger la partie sud, mais en retour, on a dû sacrifier la partie est, a expliqué Jaclin Bégin. Par contre, ça fait en sorte que lorsqu’on va sur la montagne, eh bien, on les voit, les coupes.» 

Le Ministère parle toujours de reboisement, mais le maire de Sainte-Germaine-Boulé a mentionné que les arbres situés sur un site qui avait fait l’objet d’une coupe forestière il y a dix ans étaient encore très loin d’avoir repoussé jusqu’à une taille acceptable. 

Maigre concession 

La seule concession que la municipalité a réussi à obtenir du MFFP concerne les chemins forestiers. À la fin des travaux, l’opérateur en charge des travaux de coupe devra refermer les chemins. «Ce n’est vraiment pas ce qu’on voulait, mais dans les circonstances, je pense qu’on a été cherché le plus qu’on pouvait», a lancé M. Bégin. 

Une dernière coupe 

Lors des négociations entre les deux parties, le MFFP aurait soutenu que cette coupe allait être la dernière dans la zone du Skinoramik. «Personnellement, je ne le crois pas, mais j’ai bon espoir que le projet pilote de forêt de proximité de la MRC pourra inclure le Skinoramik dans les zones protégées. Cependant, pour l’instant, le projet ne touche que les forêts situées dans le coin d’Authier-Nord», a signalé Jaclin Bégin. 

Selon lui, la MRC d’Abitibi-Ouest compte bien assez de bois pour approvisionner les usines sur son territoire. Il espère qu’il sera du moins possible de protéger les forêts ayant un usage récréatif et qui sont situées près des centres urbains. 

«Honnêtement, je ne sais même pas s’il y a assez de bois pour alimenter l’usine pendant une semaine dans ce qu’ils sont venus chercher, donc c’est vraiment parce que c’est proche de La Sarre qu’ils sont venus chez nous, a lancé le maire et préfet de la MRC. Pour le Ministère, un arbre, c’est fait pour être coupé, point final.»

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