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07 décembre 2018

RYAM La Sarre: le nom change, mais l’histoire reste

RYAM La Sarre

©Photo L’Éclat / Le Citoyen – Marc-André Gemme

Dès la première année de la fondation de La Sarre, un moulin à scie a vu le jour sur le site actuel de l’entreprise RYAM. Bien que les noms aient changé, l’histoire de cette scierie aura marqué l’histoire de La Sarre.

RYAM La Sarre bois d'oeuvre

©Photo L’Éclat / Le Citoyen – Marc-André Gemme

RYAM produit surtout du bois d’œuvre destiné aux constructions de maisons américaines.

En novembre 2017, l’entreprise abitibienne Tembec est passée aux mains d’intérêts américains, devenant ainsi une filiale de Rayonier. La transaction comprenait tous les actifs de Tembec, dont ses usines de sciage de La Sarre et de Béarn. 

Tembec possédait également une usine de produits chimiques, mais le nouvel acquéreur s’est rapidement départi de ce secteur. Rayonier possédait déjà deux usines de pâte similaires à celle de Témiscaming. Celles-ci sont situées en Georgie et en Floride. 

«Le nom de RYAM [Rayonier Advanced Materials] a été créé pour les nouvelles acquisitions canadiennes parce qu’il y a longtemps, Rayonier s’était divisée en deux entreprises distinctes: une qui s’occupait de la pâte et l’autre de l’exploitation forestière. La deuxième a éventuellement été vendue, donc on ne pouvait pas reprendre le nom puisqu’une autre entité déjà en bourse le portait déjà», a raconté le directeur général de l’usine de La Sarre, Alain Perron. 

Moteur économique pour l’Abitibi-Ouest 

Bien que l’usine de La Sarre contribue, avec ses résidus de coupe, aux activités des autres usines liées à la production de pâte, son gagne-pain principal demeure le bois d’œuvre. 

RYAM La Sarre compte deux volets: l’opération en usine, qui emploie plus de 150 employés, soit 130 travailleurs syndiqués et une vingtaine de cadres, ainsi que son secteur d’exploitation forestière, lequel compte, lui aussi, près de 150 employés. 

Bien qu’une grande majorité du bois utilisé à l’usine provienne de l’équipe forestière de RYAM, l’usine fait également affaire avec quelques sous-traitants pour assurer son approvisionnement. 

«Notre équipe de foresterie approvisionne l’usine de La Sarre, mais également une partie de l’usine de Béarn ainsi que l’entreprise Norbord à La Sarre», a expliqué Alain Perron. 

Récupération optimale 

«Notre production principale consiste en bois d’œuvre court, destiné principalement à la construction de maisons», a indiqué Alain Perron. 

On parle donc de 2x3, 2x4 et 2x6 d’une longueur maximale de huit pieds. Rien n’est perdu à la scierie. Les copeaux, les sciures, les planures et les écorces sont récupérés et revendus ou réutilisés dans d’autres usines de RYAM. 

Les résidus peuvent aussi être réutilisés par d’autres entreprises de l’Abitibi-Témiscamingue. Les écorces, par exemple, sont revendues à des entreprises qui les utilisent comme combustible dans leurs systèmes de chauffage à la biomasse. Certains résidus peuvent également être transformés en granules, tandis que des agriculteurs utilisent les sciures comme litière pour leurs animaux. 

Marché américain 

Bien que plusieurs quincailleries de la région vendent les produits de RYAM, le marché principal de l’entreprise se trouve aux États-Unis. 

«Au début des années 2000, il se bâtissait autour de 2,2 millions de maisons par année aux États-Unis, a relaté Alain Perron. Au pire de la crise, ce chiffre avait descendu à moins de 250 000 maisons par année. Aujourd’hui, on est revenu à un chiffre plus intéressant, qui tourne autour de 1,2 million par année.» 

Le prix du bois ayant baissé au cours de la dernière année, M. Perron est sûr que le marché va reprendre du souffle dans les années à venir. 

Le fait qu’une entreprise américaine ait fait l’achat de Tembec ne la soustrait pas aux tarifs sur le bois d’œuvre imposés par le gouvernement américain. «Dès qu’un morceau de bois traverse la frontière, on doit payer des frais», a souligné Alain Perron.

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