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14 février 2018

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Journée d'amour pour la presse écrite

Une lettre ouverte pour appuyer la presse écrite a reçu beaucoup de soutien en Abitibi-Témiscamingue. Nous demandons au gouvernement Trudeau d’agir pour aider la presse écrite partout au pays.

Signez la lettre ouverte à Ottawa

Nous ne pourrons pas compter sur les médias nationaux pour assurer la couverture de nos communautés et vous le savez très bien. Qui plus est, n’oublions pas que nos médias écrits alimentent par ailleurs nos radios et notre télévision régionale, tout en suscitant de nombreux débats essentiels.  -

Notre vie régionale menacée par la crise des médias

Christine Moore, députée néodémocrate d’Abitibi-Témiscamingue,

Roméo Saganash, député néodémocrate d’Abitibi—Baie-James—Nunavik—Eeyou,

Madame, Monsieur,

Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour les médias régionaux et nous avons atteint un point où une action d’urgence est nécessaire. En réalité, leur survie dépend plus que jamais de la volonté du gouvernement fédéral. La raison est simple: d’année en année, les revenus publicitaires de nos journaux régionaux migrent vers la Silicon Valley puisque les annonceurs se tournent désormais vers Facebook et Google pour atteindre les consommateurs.

On ne peut pas être contre le progrès, mais il faut le questionner lorsqu’il contribue à affaiblir nos communautés. L’Abitibi-Témiscamingue compte sept hebdomadaires. Ceux-ci couvrent la vie démocratique, économique, communautaire, culturelle et sportive de la région. Les risques de fermeture sont autant d’épées de Damoclès pour le rayonnement de toutes les activités régionales. Déjà, la crise a touché durement les journaux de l’Abitibi-Témiscamingue. Après plus de quatre ans d’existence dans un marché pourtant prospère, l’hebdomadaire Abitibi Express, dont les quatre éditions locales couvraient respectivement l’actualité de la Vallée-de-l’Or, d’Amos et ses environs, de Rouyn-Noranda et de l’Abitibi-Ouest, a ainsi été contraint de cesser brutalement ses activités en septembre 2014.

Un rôle vital

Nous ne pourrons pas compter sur les médias nationaux pour assurer la couverture de nos communautés et vous le savez très bien. Qui plus est, n’oublions pas que nos médias écrits alimentent par ailleurs nos radios et notre télévision régionale, tout en suscitant de nombreux débats essentiels. Si nos médias locaux ne peuvent parler de nous sur une base quotidienne, personne d’autre ne le fera. Sans médias locaux, nos élus régionaux pourraient difficilement communiquer leurs messages d’intérêt public à la population, nos activités culturelles auraient du mal à obtenir de la visibilité et nos entreprises et nos initiatives locales perdraient une source importante de rayonnement.

Sans les artisans de nos journaux régionaux, la population ne serait pas aussi bien informée des développements de projets économiques majeurs tels que la mine Horne 5 de Ressources Falco à Rouyn-Noranda et la mine Lamaque d’Eldorado Gold à Val-d’Or. La crise qui secoue le personnel infirmier à bout de souffle à l’échelle de la région passerait sous silence. La vitalité culturelle de Rouyn-Noranda, un facteur qui contribue à attirer de nouveaux arrivants, demeurerait méconnue. Bon nombre d’initiatives novatrices dans le secteur de l’éducation développées par des enseignantes d’ici ne franchiraient jamais les portes de leurs écoles. Les clubs de hockey des Foreurs de Val-d’Or et des Huskies de Rouyn-Noranda ne seraient pas une source de fierté régionale comme ils le sont. Et les citoyens seraient moins renseignés sur les affaires municipales et participeraient sans doute beaucoup moins activement à la vie démocratique de leur communauté.

Le gouvernement doit agir

Déjà au Québec, environ la moitié des emplois du secteur de la presse écrite ont été perdus depuis 2009 et la saignée se poursuit un peu partout. Votre inaction sur ce plan, Mme Moore et M. Saganash, vous rendrait complice de la dévitalisation de nos régions. Le gouvernement Trudeau a pris des décisions fortement contestées qui sont favorables à certaines multinationales du divertissement et du Web, sans manifester son intérêt à protéger nos médias écrits, alors que les avis d’experts qu’il a lui-même commandés exigent des mesures urgentes pour l’un des seuls secteurs culturels à n’avoir jamais été subventionné par des fonds publics. Notre gouvernement fédéral doit agir sans tarder!

France Riel, directrice générale de la Raiddat

Gilles Chapadeau, conseiller régional FTQ et candidat péquiste RNT pour l’élection de 2018

Guy Leclerc, architecte et porte-parole pour QS RNT

Ian Clermont, directeur administratif des Huskies de Rouyn-Noranda

Jacinthe Châteauvert, présidente du Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue

Jean-Claude Loranger, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Roun-Noranda

Jean-Luc Turpin, directeur général du Centre Ressources Jeunesse de Rouyn-Noranda

Jean-Marc Lacoste, PDG de Corporation aurifère Monarques

Jeremy Bélanger, Ing, candidat pour la Coalition Avenir Québec RNT 2018

Jocelyn Lévesque, directeur général SADC Rouyn-Noranda

Johannie Marleau-Houle, coordonnatrice du Regroupement de femmes de l'Abitibi-Témiscamingue

Marilou Villeneuve, directrice générale du Centre de solidarité internationale Corcovado

Opération Nez Rouge Rouyn-Noranda (quatre signataires)

Réjean Lavoie, Maman Ourse Productions

Ressources Falco

Tommy Bédard, directeur général de la Société de l'autisme de l'Abitibi-Témiscamingue

Plus d’une vingtaine d’autres signataires indépendants

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