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02 mars 2018

La fin des jeux

Le rideau est tombé sur les 23e Jeux olympiques d’hiver à PyeongChang, en Corée du Sud. Certains diront que ce n’était pas trop tôt.

Trop long, quinze jours de sport olympique, une fois par deux ans, hiver et été en alternance? Trop long pour voir nos meilleurs athlètes? Je ne crois pas, non! Pour certains qui nous représentent, cela correspond à des années de préparation. Je ne crois plus à la devise «L’important, c’est de participer». C’est fini, et depuis longtemps. Maintenant, les Jeux olympiques, on y va pour gagner. Je crois que c’est ce qui fait la beauté du sport avec un grand S. Rendu aux Jeux, les compétions sont tellement intenses, sans compter la pression des médias et des commanditaires et le reste, que les balades touristiques ne sont réservées qu’aux dirigeants sportifs!

Si je reviens à PyeongChang, on y a vu des athlètes déterminés. Le Canada a fait fort dans les nouvelles disciplines sportives. Médailles d’or en patinage artistique par équipe, de curling mixte… nous étions prêts pour ces nouveaux sports. Que dire de l’excellente performance de Mikaël Kingsbury à l’épreuve de bosses, sinon une seule chose: magnifique. La perfection, c’est ce qu’on attend de ces athlètes et souvent, ils l’atteignent et même la dépassent, c’est peu dire.

Que dire de cette performance inespérée de Ted-Jan Bloemen sur l’anneau de patinage de vitesse longue piste, lui qui n’avait pas été sélectionné en 2014 pour les Jeux de Sotchi par son pays d’origine, les Pays-Bas, et qui maintenant vient de rafler deux médailles, une d’argent et surtout cette extraordinaire médaille d’or au 10 000 mètres avec le record olympique à la clé. Il y a ces performances éblouissantes en patinage artistique du duo Virtue et Moir, en ski acrobatique de Cassie Sharpe… Je pourrais vous énumérer les 29 médaillés, mais ce n’est pas le but de ce texte.

J’ai assisté en tant que dirigeant sportif à plusieurs dizaines de compétitions de haut niveau. Mais les Jeux olympiques qui viennent de se terminer demeureront à jamais gravés dans ma mémoire. De la cérémonie d’ouverture à celle de fermeture, j’ai eu la chance voir les plus grands athlètes du sport offrir des performances à couper le souffle. Ce qui continue de me fasciner, c’est que durant quinze jours, on ne parle plus de guerre, de revendications territoriales, de chicanes fédérales-provinciales ou autres. Non, les objectifs de toutes les caméras du monde sont tournés vers la ville qui reçoit le monde entier pour célébrer le sport.

Je sais, les Jeux sont souvent source de controverse: dopage, coûts exorbitants pour les pays hôtes, la démesure des Jeux d’été, le nombre toujours plus élevé de disciplines sportives et combien d’autres difficultés pour trouver des villes hôtesses. Mais, je le dis sincèrement, le Comité international olympique (CIO) a aussi conscience de ces problèmes. Il est sensible au fait que de moins en moins de villes vont postuler pour les Jeux olympiques, sauf les gouvernements comme la Russie.

Sous la direction du président Thomas Bach, le CIO a entrepris de faire entreprendre à son organisation un virage à 180 degrés pour éviter son implosion. La preuve: terminées, les surenchères pour les Jeux. Ainsi, on a attribué les Jeux d’été de 2024 et 2028 à Paris et Los Angeles. Je vous parie que ce sera la même chose pour les Jeux d’hiver de 2026 et 2030. On est rendu loin, là, mais sachez que pour 2026, il est fort probable que Calgary soit sur les rangs, elle qui les a reçus en 1988.

Revenons sur la terre abitibienne et témiscamienne. Pour plusieurs, les Jeux olympiques, c’est loin, trop loin. Inaccessibles, comme l’étoile de Jacques Brel. S’il avait fallu que les Denyse Julien, Gina Kinsgbury, Christine Girard et combien d’autres pensent ainsi, jamais, ils ou elles n’auraient vécu le rêve olympique. Même que bientôt, on remettra enfin sa médaille d’or à Christine Girard, championne olympique d’haltérophilie.

Aller aux Olympiques, autrement qu’en touriste, c’est possible. Mais toi, jeune homme et toi, jeune femme de 13 ou 14 ans, tu devras travailler fort, très fort et surtout, ne jamais arrêter d’y croire, même dans les moments les plus difficiles. Il ne faudra jamais oublier cette pensée de Léo Robert Collier: «Le succès est la somme de petits efforts, répétés jour après jour».

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