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05 avril 2018

C’est quoi le bonheur?

Au fait, c’est quoi le bonheur? La voilà, cette question existentielle. Elle m’est venue quand j’étais assis à regarder la neige de la dernière (je l’espère!) tempête qui nous est tombée dessus.

Drôle de situation pour réfléchir à cette question philosophique. Il faut dire que la radio jouait de ces très vieux succès musicaux des années 1950, 1960 et 1970. Je sais, cela trahit un peu mon âge, mais la question demeure d’actualité à tout âge. Yvon Deschamps, le premier grand humoriste à nous avoir fait réfléchir, donnait sa définition du bonheur dans son monologue Le bonheur!, que vous retrouverez sur Internet. Si vous ne versez pas une larme à l’audition de ce texte, alors vous êtes loin du bonheur.

Pour moi, le bonheur c’est… En fait, je ne le sais pas. J’ignore s’il y a une définition qui peut résumer ou regrouper tous ces petits moments de la vie qui, mis ensemble, répondent peut-être à la question. Il faut juste prendre le temps de savourer ces moments. Ce n’est pas en restant accroché à votre téléphone intelligent que vous allez profiter de ces instants précieux. Une musique vous plaît? Elle vous rappelle un moment heureux? Arrêtez tout et prenez le temps de revivre ces souvenirs qui remontent dans votre mémoire et qui, on dirait, arrêtent le temps à défaut de le remonter.

Il y a aussi les odeurs. Vous savez, celles de la cuisine de nos parents. Ce jambon de Pâques, cette tourtière à Noël et combien d’autres qui vous comblent de bonheur à ces souvenirs heureux. Sans chercher à les retrouver coûte que coûte, souvent ils surgissent au moment où l’on s’y attend le moins. Laissez-vous emporter par ces instants. Et que dire de ces senteurs qui éveillent en nous ces souvenirs de voyage? Il m’arrive de m’arrêter au milieu d’une marche pour humer ce parfum qui me rappelle ailleurs dans le monde. Comme si une odeur pouvait nous transporter à la Gare du Nord de Paris ou dans les restaurants de tapas de Barcelone. J’adore profiter de ces moments uniques qui nous reviennent et où l’on se dit: «je ne le savais pas, mais j’étais bien».

Nous sommes dotés de cinq sens: l’ouïe, l’odorat, le toucher, la vue et le goûter. C’est grâce à eux que les humains sont et demeureront, je l’espère, différents des machines. Nos sens nous permettent de revivre des moments de bonheur, pourvu que nous prenions le temps de nous y arrêter et, surtout, d’en profiter. Y a-t-il quelque chose de plus beau qu’un coucher de soleil que l’on regarde seul ou en bonne compagnie? Et ces levers du jour, qui dans notre région sont magnifiques. Il faut juste savoir s’arrêter, regarder, se laisser emplir de ces moments de pur bonheur.

Ces instants de bonheur peuvent aussi se vivre par des rencontres que la vie place sur notre chemin. Je ne parle pas ici de l’extrême bonheur d’avoir rencontré votre conjoint ou votre conjointe. Non, je parle de ces rencontres qui marquent une vie. Les amis qui se disent tout. J’avoue que c’est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes… Ces confrères ou consœurs de travail qui délaissent leur ordinateur ou le dossier sur lequel ils travaillaient, pour prendre le temps de nous écouter et, surtout, de ne pas nous juger.

Pendant que l’artiste à l’étage met sur la toile cet instant de bonheur où l’œuvre prend vie sous ses doigts, moi je regarde la neige tomber et je me dis: «Demain j’irai pelleter». Ça ne sera pas la joie, mais au moins, je ferai de l’exercice. Si ce n’est pas le bonheur, ça, c’est quoi? Comme le disait si bien Jacques Prévert: «On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va».

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