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17 mai 2018

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Les droits des joueurs de la LHJMQ bafoués. Vraiment?

La LHJMQ bafoue-t-elle vraiment les droits de ses joueurs? C’est du moins l’opinion du chroniqueur de Radio-Canada, Martin Leclerc. 

Premièrement, je partage entièrement l’opinion de ce dernier sur certains points. Le circuit dirigé par Gilles Courteau doit revoir son calendrier et réduire le nombre de matchs pour faciliter la conciliation entre le hockey et les études.

La LHJMQ n’est pas parfaite, mais elle n’exploite pas les jeunes. Les joueurs repêchés ont et auront toujours le loisir de décider ou non de se rapporter à ce circuit. Ils peuvent se diriger vers le junior AAA, le collégial, les universités américaines ou n’importe quelle ligue junior au pays. -

Je suis aussi d’accord avec le fait que la LHJMQ peut faire beaucoup mieux sur plusieurs plans pour faciliter la réussite, mais aussi au niveau des bourses qu’elle remet à ses joueurs. Elle doit assouplir les conditions pour que ceux qui décident de poursuivre des carrières professionnelles aient droit à ses bourses même s’ils jouent.

Collégial

Ce que je n’aime pas dans ce débat, c’est qu’on ne parle pas des coûts qui sont rattachés aux études, tant collégiales qu’universitaires.

Cette année, les Gaillards du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue feront leur entrée sur le circuit collégial. Selon mes informations, un jeune hockeyeur devra débourser un montant d’environ 4000 $ pour pouvoir évoluer au sein de ce circuit. À cela, il faut ajouter les frais d’inscription, le logement et les dépenses s’y rattachant (Internet, électricité et chauffage, nourriture).

Bref, la facture devient rapidement salée, surtout lorsqu’on vient de l’extérieur. D’autant plus que le système d’aide financière aux études ne compense pas totalement les coûts. Ainsi, un jeune d’une famille moyenne (deux parents, salaire total de 70 000 $) peut s’attendre à recevoir, au collégial, un prêt autour de 2000 $, assorti d’une bourse d’environ 1000 $.

Après avoir obtenu prêts et bourses, un hockeyeur collégial devra donc travailler quelques heures par semaine pour pouvoir couvrir les dépenses de la vie courante tout en trouvant 1000 $ pour financer sa saison de hockey.

Et on ne parle même pas des frais universitaires, qui peuvent dépasser les 3000 $ par année uniquement pour l’inscription aux cours.

Des avantages

Dans la LHJMQ, les clubs paient l’inscription au cégep. Les jeunes sont logés et nourris. Ce sont des avantages indéniables dans la poursuite d’études. Certains clubs remboursent le matériel scolaire, d’autres ont certaines conditions.

Est-ce que le circuit Courteau peut faire mieux? Oui. Peut-il augmenter l’allocation hebdomadaire? Oui. Peut-il assouplir les règles pour obtenir les bourses? Oui.

C’est sur ces points que les joueurs doivent mettre l’accent. C’est sur ces points qu’ils vont faire des gains. C’est là-dessus que la ligue peut et doit s’améliorer.

Des entraîneurs payés dans le junior A

Martin Leclerc parle aussi d’entraîneurs, soigneurs, préposés d’équipement qui sont rémunérés par les équipes de la LHJMQ.

J’ai logé quelques appels à des amis dans l’Ouest. Le personnel des équipes de la British Columbia Hockey League (BCHL), de la Saskatchewan Junior Hockey League (SJHL) ou même de la Northern Ontario Junor Hockey League (NOJHL), des ligues junior A qui attirent des spectateurs, est aussi rémunéré.

Malgré tout, les joueurs ne sont pas payés. Seuls certains reçoivent une allocation hebdomadaire. Pourtant, au repêchage de 2017, Tyson Jost, Dante Fabbro et Dennis Cholowski ont été sélectionnés par des équipes de la LNH après avoir évolué dans la BCHL.

Pas parfaite

Il faut arrêter de penser que les jeunes sont exploités. La LHJMQ est une option disponible pour les jeunes hockeyeurs. Pour ceux qui préfèrent les études, le circuit collégial en est une autre, mais elle n’est pas gratuite. Les universités américaines sont aussi une option, mais celle-ci est aussi très coûteuse, beaucoup plus que le circuit universitaire canadien.

La LHJMQ n’est pas parfaite, mais elle n’exploite pas les jeunes. Les joueurs repêchés ont et auront toujours le loisir de décider ou non de se rapporter à ce circuit. Ils peuvent se diriger vers le junior AAA, le collégial, les universités américaines ou n’importe quelle ligue junior au pays.

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